Pour sa deuxième course depuis son retour sur route, Pauline Ferrand-Prévot a déjà décroché un podium. La championne olympique de VTT a vécu une Strade Bianche Donne mouvementée, une course qui lui correspond bien avec ses nombreux secteurs gravel.
Demi Vollering et Anna van der Breggen étaient plus fortes sur Le Tolfe, mais peut-être que j’ai trop donné dans l’échappée, confie-t-elle. Je pensais qu’il valait mieux prendre un peu d’avance sur elles, car je ne savais pas comment la course allait se dérouler. Malgré tout, je me suis sentie bien.
Une course marquée par une chute
La coureuse de Visma | Lease a Bike a pu compter sur un excellent soutien de son équipe : "Les filles ont fait un travail incroyable pour me garder à l'avant à tout moment." Mais cela n’a pas suffi à éviter un incident : "Je suis tombée toute seule sur le bitume, une erreur stupide de ma part. Est-ce que ça a fait mal ? Bien sûr, mais je me suis dit que c’était ma faute, donc je n’avais pas le droit de me plaindre. J’ai essayé de rester concentrée sur la course, sinon c’était fini pour moi."
Un podium encourageant pour la suite
À l’arrivée, une troisième place et un enseignement important : "Je suis sur la bonne voie, car je ne pense pas encore être à mon meilleur niveau." Concernant la comparaison avec Vollering et Van der Breggen, elle estime avoir encore une marge de progression.
Même si sa chute lui laisse des regrets, elle ne regrette pas son attaque lointaine, qui a pu sembler précipitée aux yeux des spectateurs : "Si je veux gagner, je vais devoir apprendre à rester dans les roues. Mais j’ai attaqué parce que j’étais restée trop longtemps dans une zone intermédiaire, ce qui peut donner un coup de mou. Il faut tenter quelque chose. Je pense que c'était une bonne décision, et je ne crois pas avoir gaspillé trop d’énergie dans l’échappée, peut-être un peu plus avec cette chute."
Un choix payant pour la confiance
Au-delà du résultat, la Française a acquis une certitude : elle peut rivaliser avec les meilleures. "Je voulais être performante ici, car je suis techniquement à l’aise sur le gravel. En tant que vététiste, je maîtrise ces terrains, mais pour une course comme celle-ci, je ne savais pas à quoi m’attendre. C’est pour ça que j’ai fait une reconnaissance complète du parcours avec une coéquipière."
Un choix judicieux qui lui permet d’envisager la suite de la saison avec confiance.
Enregistrer un commentaire