C’est une histoire aussi vieille que le Tour lui-même : un coureur débute l’épreuve avec des ambitions au classement général, puis, après des circonstances défavorables, se tourne vers une quête de victoire d’étape pour sauver son mois de juillet. En 2025, Ben O’Connor (Jayco AlUla) incarne ce scénario classique.
Alors que le Tour de France aborde son final alpin avec trois journées potentiellement favorables aux échappées, l’Australien espère bien lever les bras au sommet d’une de ces étapes. “Je pense que vendredi vers La Plagne, c’est la meilleure opportunité. J’aime bien ce genre d’étape, les cols qu’elle propose. Ce sera la plus ciblée pour moi,” a-t-il confié.
Une première semaine cauchemardesque
Victime de journées difficiles en début de Tour, O’Connor a vu ses espoirs de classement général s’effondrer. Désormais, il mise sur la réussite d’une échappée. Il a souvent eu les jambes pour intégrer les bons coups, sauf lors de l’étape vers le Mont Ventoux, qu’il pensait réservée aux favoris.
Mais la concurrence est rude : nombreux sont ceux dans la même situation. La composition du groupe d’échappés sera donc décisive. “Le pire, c’est quand tu es avec des gars de Visma ou UAE. Ils ne roulent pas, car ils gardent toujours la carte du classement général, même si au final ils ne font rien. C’est frustrant, mais c’est le cyclisme.”
Une lucidité désarmante
O’Connor garde les pieds sur terre. “Tout le monde ne peut pas gagner le Tour. Et tout le monde ne gagne pas une étape non plus. J’aimerais avoir le maillot jaune, mais soyons réalistes : ça n’arrivera sans doute jamais.”
Pour autant, sa motivation reste intacte. “C’est la plus grande course du monde. Être ici, c’est déjà être au sommet du sport. On peut exiger beaucoup de soi-même, mais il n’y a aucune honte à simplement être là.”
Le coureur australien reste combatif. Et avec trois occasions restantes, il pourrait bien trouver l’ouverture dans les Alpes, là où il avait triomphé en 2021.
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