Après 18 années à la tête du Tour de France, Christian Prudhomme dresse, une fois de plus, un bilan très positif de cette édition 2025 de la Grande Boucle. Fidèle à sa philosophie de marier tradition et innovation, l’organisateur met en avant un Tour qui fédère toutes les générations, et qui séduit toujours plus un public jeune, notamment les 15-30 ans.
"Ce que je retiens, c’est le fervent enthousiasme populaire. Des foules immenses, partout, sans exception géographique – du Nord à la Bretagne, du Massif Central aux Alpes, jusqu’au Ventoux."
Outre l’ambiance, le niveau sportif a également marqué les esprits : la France a brillé grâce à Valentin Paret-Peintre, auteur d'une victoire mémorable au Mont Ventoux, et Kevin Vauquelin, longtemps en embuscade au classement général. Un signe fort dans une phase de transition générationnelle, post-Thibaut Pinot, Romain Bardet ou encore Julian Alaphilippe.
"Il y a de nouveaux visages, et ils nous font déjà vibrer. La relève est là."
Une étape reine taillée pour la bataille
L'étape reine vers le Col de la Loze, avec 5 500 m de dénivelé, a tenu toutes ses promesses. Dessinée pour mettre les leaders à l’épreuve, elle a confirmé la domination du Slovène Tadej Pogacar, irrésistible malgré la résistance admirable de Jonas Vingegaard.
"Le Col de la Loze est une ascension du XXIᵉ siècle, par ses pentes irrégulières. Cette année, nous avons choisi la montée depuis Courchevel, pour renouveler le défi."
Le cyclisme, un sport de plus en plus jeune
Le renouvellement du public est l’un des plus grands motifs de satisfaction. Prudhomme se réjouit de voir les jeunes s’approprier le Tour :
"Aujourd’hui, ce sont les ados et jeunes adultes qui me demandent des selfies. Il y a 20 ans, c’était pour leurs grands-parents."
Un signe clair que le cyclisme, loin d’être un sport du passé, s’ancre dans le présent et attire les nouvelles générations.
Le Tour de France Femmes, un pari déjà gagné
À Vannes, place maintenant au Tour de France Femmes avec Zwift, dont la croissance est fulgurante. Prudhomme insiste sur son impact majeur sur la visibilité du cyclisme féminin, tout en conservant l’ADN populaire du Tour.
"C’est le Tour, avec les mêmes sourires, la même ferveur, le même esprit familial. Et ce serait magnifique de voir une coureuse française triompher cette année."
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