À seulement 18 ans, Paul Seixas continue de bousculer les lignes du cyclisme français. Alors que les Championnats d’Europe 2025 se profilent en Auvergne-Rhône-Alpes, la fédération française, par la voix de Thomas Voeckler, s’interroge déjà sur la possibilité d’aligner le jeune prodige dans la catégorie Élite. Et pour cause : avec un contrat WorldTour en poche, Seixas ne peut plus courir chez les espoirs, malgré son âge.
« Son âge n’est pas un frein. Il a un contrat WorldTour, il est donc éligible pour être sélectionné en Élite, » confirme Thomas Voeckler. « Je travaille toujours en concertation avec les équipes, même si j’ai le dernier mot. Je ne fonctionne pas à l’affectif ou à l’exception : je respecte les équipes. »
Le tracé des Europe 2025, bien plus exigeant que les éditions précédentes, promet une épreuve taillée pour les grimpeurs, loin des habituelles joutes entre sprinteurs. Une aubaine pour un coureur tel que Seixas, pur produit de la montagne, qui connaît les routes de la région comme sa poche.
Un talent qui éclot au plus haut niveau
Déjà propulsé en WorldTour par Decathlon AG2R La Mondiale, Seixas a marqué les esprits en prenant la 8ᵉ place du Critérium du Dauphiné, une course majeure du calendrier international. Ce résultat, face à des stars confirmées, témoigne d’une maturité rare.
Et surtout, il relance une question légitime : doit-on attendre davantage pour le voir porter le maillot bleu ?
« Seixas, comme d’autres, portera un jour le maillot de l’Équipe de France. À court, moyen ou long terme. Mais je reste prudent. Ce n’est pas parce qu’il est talentueux qu’on doit lui dérouler le tapis rouge. Il faut garder les pieds sur terre, » tempère Voeckler.
Europe 2025 : une sélection encore floue
La composition de l’équipe élite pour les Championnats d’Europe n’est pas encore arrêtée. Mais Seixas fait clairement partie des noms qui reviennent avec insistance, dans un groupe France où la concurrence est rude — Cosnefroy, Madouas, Martin, Godon, Paret-Peintre et les autres...
Sur ses routes quasi natales, Paul Seixas pourrait bien vivre une première grande sélection à domicile. Et pour beaucoup, ce n’est plus une question de « si », mais de « quand ».
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