La tension monte dans le peloton du Tour de France. Le directeur sportif de TotalEnergies, Jean-René Bernaudeau, a vertement critiqué l’attitude de Nils Politt (UAE Team Emirates - XRG), jugée trop agressive et arrogante envers les coureurs des équipes modestes.
"Une casta qui écrase les petits"
Bernaudeau n’a pas mâché ses mots :
« Il y a une forme de casta. Les grandes équipes veulent écraser les petites. C’est indécent.»
Le Français s’indigne particulièrement du comportement de Politt lors de la 16e étape du Tour, sur les pentes du Mont Ventoux, où ce dernier aurait poursuivi de manière agressive Alexandre Delettre, coureur de la TotalEnergies, qui venait de partir en solitaire.
« On ne porte pas le même maillot, on ne défend pas les mêmes intérêts. Il faut un peu d’élégance. Ce genre de comportement est irrespectueux. Et tout est filmé », ajoute-t-il.
Comparaison avec Hinault et appel à l'élégance
Bernaudeau évoque le passé pour souligner la différence d’attitude :
« Avec Bernard Hinault, nous respections nos adversaires. Aujourd’hui, certains font preuve d’arrogance, alors que d’autres cherchent juste à vivre leur passion du cyclisme. »
Il appelle à une réaction de l’encadrement de la UAE :
« J’espère que leur manager saura remettre les choses à leur place. »
La réponse ironique de Nils Politt
De son côté, Nils Politt, 31 ans, s’est défendu jeudi dans les médias belges, expliquant que sa stratégie répondait à une logique de course :
« Tadej (Pogacar) s’est arrêté pour une pause pipi. Une échappée a pris 1’20” d’avance. Quand la moitié du peloton s’est arrêtée, nous avons essayé de contrôler. »
Avec un brin d’ironie, le coureur allemand ajoute :
« On m’a toujours appris qu’on ne contre-attaque pas quand le maillot jaune s’arrête. Mais apparemment, il faut apprendre les nouvelles règles… »
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