Ce vendredi, le peloton du Tour de France affronte l’une des étapes les plus courtes mais aussi les plus exigeantes de cette édition 2025. Sur moins de 130 kilomètres, les coureurs devront escalader 4550 mètres de dénivelé, un chiffre vertigineux pour une si courte distance. Autrement dit : aucun répit, aucune plaine, juste une succession de montées à fort pourcentage et de descentes piégeuses.
La dernière grande bataille pour le général ?
Avec seulement deux étapes restantes après celle-ci, la 19e étape représente la dernière opportunité pour renverser le classement général. Pour espérer remonter au classement, les outsiders devront attaquer tôt, dès les premières rampes, quitte à tout sacrifier.
« Si un coureur veut gagner du temps, il n’a pas d’autre choix que de prendre des risques dès le départ. »
Le profil : un concentré de montagnes
L’étape comprend plusieurs cols majeurs :
-
Col de la Forclaz-de-Queige
-
Col du Pré (très raide, possible déclencheur d'attaques)
-
Cormet de Roselend
-
Montée finale vers La Plagne
Les écarts pourraient être significatifs dans la dernière ascension, surtout si un leader est isolé ou victime d’un coup de moins bien.
Une étape d’usure : la stratégie prime autant que les jambes
Ce vendredi, ce ne sont pas uniquement les jambes qui feront la différence. L’intelligence de course, la gestion du matériel, le choix des pneus et des vélos peuvent peser lourd dans la balance.
Le débat du jour : sécurité ou performance ?
Pogačar roule avec un cadre sans peinture pour gagner 100 grammes.
Mais sur une étape aussi difficile, certains optent pour des pneus classiques plus résistants plutôt que des modèles plus rapides mais fragiles.
Le tubeless, en revanche, semble avoir fait ses preuves pour limiter les crevaisons.
Le vélo compte : jusqu’à 46 secondes de différence
Une simulation menée par l'un de nos confrères sur la montée finale montre qu’un vélo plus lourd d’un kilo peut faire perdre jusqu’à 30 secondes sur le dernier col. Le vélo le plus lent dans le peloton pourrait concéder jusqu’à 46 secondes au plus performant.
« Les vélos modernes ont un impact réel, surtout sur les vitesses élevées. Mais à la montagne, chaque gramme compte encore. »
Tactique possible : les équipes peuvent anticiper
Une option tactique évoquée : envoyer un coéquipier dans une échappée matinale afin qu’il puisse aider son leader plus tard, en relais dans une descente ou sur le plat. Cela pourrait notamment profiter dans la descente du Col du Pré et avant le Cormet de Roselend.
Mais dans les faits, la bataille risque d’être une nouvelle fois réduite à un duel entre Tadej Pogačar et Jonas Vingegaard, qui semblent une classe au-dessus. Le reste du peloton devrait suivre à distance.
Classement général : tout peut encore basculer ?
Une défaillance mécanique, une chute ou une fringale pourraient redistribuer les cartes dans une étape aussi intense. Rien n’est à exclure. L’histoire du Tour a souvent été écrite sur des étapes comme celle-ci.
Enregistrer un commentaire