Matthew Richardson, premier homme sous les 9 secondes sur 200m lancé

L’histoire du cyclisme sur piste a basculé jeudi dernier au vélodrome de Konya, en Turquie. Le Britannique Matthew Richardson est devenu le premier coureur à passer sous la barre mythique des 9 secondes sur le 200m lancé, établissant un nouveau record mondial en 8’’857.

Une performance historique

La veille, Richardson avait déjà signé un premier record en 8’’941, effaçant des tablettes le chrono de Harrie Lavreysen (9’’088) réalisé aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais dès le lendemain, le Britannique a fait encore mieux, atteignant une vitesse moyenne hallucinante de 81,3 km/h.

« C’est un rêve que je poursuis depuis des années », a-t-il confié. « Être le premier à passer sous les 9 secondes est une immense fierté. C’est la récompense de mois de travail acharné. »

Une revanche après la désillusion

Ce record a une saveur particulière pour Richardson. En début d’année, toujours à Konya, il avait cru réaliser l’exploit avec un temps de 9’’041… avant que l’UCI n’invalide sa performance pour avoir roulé en dehors des limites de la piste.
« Avoir maintenant le record officiel et le conserver est un vrai soulagement », a reconnu le sprinteur.

Pourquoi ce record est si prestigieux ?

Le 200m lancé n’est pas une épreuve de championnat, mais il sert de référence pour qualifier et hiérarchiser les sprinteurs avant les tournois. Pour Richardson, il s’agit du « baromètre pur de qui est le plus rapide » :
« C’est la mesure brute de la vitesse en cyclisme sur piste. Si tu es plus rapide là-dessus, alors tu es vraiment le plus rapide. »

Et pendant ce temps…

La semaine passée a aussi vu d’autres records tomber :

• Will Bjergfelt est devenu le premier paracycliste de la catégorie C5 à dépasser les 50 km lors de l’Heure, établissant un nouveau record du monde.

• Charlie Tanfield, de son côté, a tenté d’améliorer le record de l’Heure élite détenu par Filippo Ganna, mais s’est arrêté à trois kilomètres du temps de référence.

Une semaine riche en exploits qui rappelle que la piste reste le laboratoire ultime de la vitesse et de la performance humaine.