Une Super Ligue du cyclisme en 2026 ? Le projet One Cycling se concrétise malgré l'opposition de l'ASO


Depuis deux ans, les rumeurs autour d’une Super Ligue du cyclisme prennent de l’ampleur. D'abord perçue comme une idée farfelue, cette nouvelle compétition semble désormais en passe de devenir une réalité.

En juin 2024, nous avions révélé que le projet, baptisé One Cycling, avait sécurisé un financement grâce à un investisseur privé saoudien. Presqu’un an plus tard, Wielerflits dévoile de nouveaux détails : le projet est irréversible et la compétition devrait voir le jour en 2026.

Un projet porté par Richard Plugge

L'idée de One Cycling est menée par Richard Plugge, directeur de l’équipe Visma | Lease a Bike. Selon lui, le cyclisme est menacé par un certain conservatisme et de profondes divisions qui freinent son évolution. L’objectif est donc d’attirer de nouveaux investisseurs pour moderniser le sport et lui donner un nouvel élan.

Cette Super Ligue a suscité des réactions parmi les acteurs majeurs du peloton. Joxean Matxín, manager de l’équipe UAE Team Emirates - XRG, reconnaît que le cyclisme pourrait bénéficier d’une centralisation de l’organisation.

"Il y a tellement d’organisateurs différents, chacun ayant ses propres intérêts. Une structure collective pourrait être intéressante."

L'opposition de l'ASO : un obstacle majeur

Le principal frein au projet One Cycling vient de l’Amaury Sport Organisation (ASO), l’un des plus grands organisateurs de courses cyclistes. L’ASO est farouchement opposée à la Super Ligue et tente de la bloquer pour préserver son contrôle sur les plus grandes épreuves du calendrier.

Conséquence : les courses majeures comme le Tour de France, la Vuelta, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Nice et le Critérium du Dauphiné ne feraient pas partie du programme de la Super Ligue.

Cela n’arrête pas pour autant One Cycling, qui souhaite organiser ses courses en parallèle de celles de l’ASO. Mais un circuit sans le Tour de France reste un défi de taille, cette course étant la plus médiatique et la plus lucrative.

Quelle position pour l'UCI ?

Le président de l’UCI, David Lappartient, se retrouve dans une position délicate :

  1. Il entretient des relations privilégiées avec l’ASO et ne peut pas se permettre un conflit ouvert.
  2. Il voit en l’Arabie saoudite un allié stratégique qui pourrait lui offrir des soutiens pour briguer la présidence du CIO.

L’Arabie saoudite étant déjà impliquée dans le cyclisme avec l’AlUla Tour (organisé par l’ASO), et dans les sports mécaniques avec le Dakar, One Cycling pourrait jouer sur cet aspect pour mettre la pression sur l’ASO.

Un projet voué à réussir ?

Malgré les tensions et l’opposition de l’ASO, le projet One Cycling semble inéluctable. Sur le papier, tout est prêt, même si son fonctionnement exact reste flou.

Si l’ASO avait accepté l’idée, la Super Ligue serait sans doute déjà officialisée. Mais avec ou sans elle, le cyclisme s’apprête à entrer dans une nouvelle ère.

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