Paris-Roubaix 2025 : Les réactions des favoris


Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) a remporté Paris-Roubaix pour la troisième année de suite, confirmant une fois de plus sa domination sur l’Enfer du Nord. La décision s’est faite à 37 kilomètres de l’arrivée, lorsque Tadej Pogacar (UAE Emirates – XRG), alors en pleine bataille pour la victoire, a chuté à la suite d’une erreur de trajectoire dans un virage.

Malgré cette mésaventure, Pogacar a terminé deuxième pour sa première participation, affichant un grand sourire en franchissant la ligne dans le vélodrome. Le podium est complété par Mads Pedersen (Lidl-Trek), qui a su revenir malgré une crevaison à un moment clé de la course. Il a devancé au sprint Wout van Aert (Visma – Lease a Bike), tandis que le solide Jonas Rutsch (Intermarché – Wanty) a pris une belle sixième place.

À noter un incident étonnant : à 30 kilomètres de l’arrivée, Van der Poel a été touché par une bouteille lancée depuis le public, sans conséquence heureusement.

Réactions des protagonistes

Mathieu van der Poel (vainqueur)

« Cette victoire signifie énormément pour moi. C’est une course tellement difficile. J’ai vraiment souffert. C’est dommage pour Tadej, il a fait une erreur dans un virage. Ensuite, je n’avais plus qu’à tout donner, mais il restait encore beaucoup de kilomètres. Les deux derniers secteurs, face au vent, ont été particulièrement éprouvants. Je suis heureux d’avoir tenu bon. »

Tadej Pogacar (2e)

« J’ai vu les motos dans le virage, j’ai cru qu’elles allaient tout droit. Dans ma tête, personne ne tournait. Et ensuite, j’ai abordé le virage beaucoup trop vite… Il y avait un fort vent arrière, je venais d’attaquer à fond. J’étais simplement trop rapide. »

Mads Pedersen (3e)

« J’ai tiré le maximum de ce que je pouvais faire aujourd’hui. On ne saura jamais ce qui se serait passé sans ma crevaison. Mais c’est aussi ça la beauté de cette course : tout peut arriver. Malheureusement, j’ai eu ce souci mécanique au pire moment, juste quand Pogacar attaquait. Je n’avais d’autre choix que d’accepter et faire avec. »

Wout van Aert (4e)

« Je n’étais pas certain de battre Mads au sprint. Après un tel effort, c’est toujours un sprint particulier. Il a lancé tôt et je n’ai pu que suivre dans sa roue. »

Florian Vermeersch (5e)

« C’est frustrant. Le vélo cassé, la chute, tout a mal tourné. On voulait gagner. On est quand même deuxième et cinquième, c’est un super résultat d’équipe. Mais j’avoue, je suis déçu sur le moment. »

Jonas Rutsch (6e)

« Journée très positive pour moi. Ces dernières années, j’ai eu pas mal de malchance ici. Aujourd’hui, tout a bien roulé. Mais là, je suis vraiment épuisé, je n’ai presque plus de voix. »

Jasper Philipsen (11e)

« Je me sentais bien, mais ma chute m’a handicapé. J’ai eu mal au dos ensuite. J’ai réussi à revenir devant, mais le final était trop long et trop dur. »

Max Walscheid (59e)

« J’étais super bien placé avant le premier secteur pavé, je me sentais très fort. Et là, je glisse sur du gravier invisible dans un virage. Fin de l’histoire. »

Philip Roodhooft (manager Alpecin-Deceuninck)

« Même quand Tadej bat Mathieu comme en Flandre, on est heureux qu’il soit là. Il relève le niveau. Sa présence donne plus de sens à nos victoires. »

Nils Politt (abandon)

« J’ai crevé dans la Trouée d’Arenberg, puis encore en voulant remonter. Ensuite, un coureur est tombé juste devant moi, je suis passé dessus. J’ai mal à la cuisse et à l’épaule. De toute façon, j’allais faire une pause. »

Une édition pleine de rebondissements et de bravoure, comme seule Paris-Roubaix peut en offrir.

Post a Comment

Plus récente Plus ancienne