Le Tour de France Femmes entre dans sa phase décisive avec l’approche des étapes de montagne, mais une problématique importante vient troubler le bon déroulement de la course : les difficultés récurrentes rencontrées par les motos de police pour circuler en toute sécurité autour du peloton.
Des motos essentielles… mais peu respectées
Les motos de police jouent un rôle crucial dans la sécurité et la logistique de la course, fermant les routes en amont et veillant à la fluidité du parcours. Pourtant, le peloton féminin ne semble pas toujours coopérer, ralentissant considérablement le passage de ces véhicules. Cette situation commence sérieusement à agacer le jury et les organisateurs.
L’ancienne cycliste Marijn de Vries, interrogée par Sporza, déplore ce comportement :
« Les motos doivent souvent passer le peloton pour fermer la route plus loin, mais c’est très difficile sur ce Tour. Avant, cela prenait une éternité parce que personne ne bougeait, et j’étais celle qui s’écartait, ce qui me faisait reculer à l’arrière du peloton. Ça semble encore être le cas. Personne ne veut perdre sa place, alors que les motos continuent de klaxonner. »
Une tension qui inquiète les organisateurs
Le jury a multiplié les messages via la radio de course, demandant aux équipes de faire pression sur leurs coureuses pour faciliter le passage des motos. Le communiqué officiel de la journée de mardi insiste même sur ce point. Néanmoins, les blocages persistent, provoquant un risque réel pour le bon déroulement et la sécurité de l’épreuve.
Pourquoi ce phénomène est-il plus marqué chez les femmes ?
Marijn de Vries a mené l’enquête auprès des directeurs sportifs :
« La réponse était unanime : les coureuses sont prêtes à s’écarter, mais si personne ne le fait, elles préfèrent rester à leur place. Elles sont aussi un peu plus nerveuses à l’idée de mal faire. Mais surtout, la culture du peloton féminin joue un grand rôle. Les jeunes suivent l’exemple des plus anciennes. »
Cette dynamique contraste nettement avec le peloton masculin, où les jeunes sont rapidement « formés » à s’écarter et se voient parfois même tirés par le maillot s’ils ne le font pas.
Quelle solution pour l’avenir ?
Le jury menace désormais d’arrêter la course temporairement pour laisser passer les motos. Une mesure radicale, mais qui pourrait s’avérer nécessaire pour imposer un changement de comportement dans le peloton féminin.
Enregistrer un commentaire