Le blocage FDJ-SUEZ sur Kim Le Court-Pienaar fait polémique au sein de l'équipe du maillot jaune


Une journée de haute tension dans les Alpes, marquée par les attaques, les descentes à bloc, les coups tactiques... et un sauvetage héroïque du maillot jaune. En difficulté dans le final, Kim Le Court-Pienaar, leader du général, a frôlé la perte de son précieux maillot. Retour sur un moment clé de ce Tour, entre courage solitaire et manœuvres rivales contestées.


La montée du Col du Granier, la rupture

Alors que l’étape s’emballe dans les pentes du Col du Granier, Kim Le Court lâche prise à 20 kilomètres de l’arrivée. Visiblement sans jambes à cet instant, elle laisse filer le groupe des favorites, dont Demi Vollering, Juliette Labous ou encore Liane Lippert.

"J’ai senti que mon corps ne répondait plus. Il me restait encore 4 km d’ascension et j’ai cru que c’était fini."


La descente : une mission désespérée

Au sommet, le maillot jaune virtuel change de propriétaire. Mais Kim, ancienne vététiste, décide de jouer sa carte en descente, sur des routes étroites, piégeuses, qu’elle connaît bien.

"J’ai pris tous les risques. Je pense que j’ai frôlé les barrières plusieurs fois. Mais j’avais tellement bossé avec mon équipe cette semaine... Je ne pouvais pas tout perdre sans me battre."


Une polémique : Le blocage FDJ-SUEZ

À 4 kilomètres de l’arrivée, Kim revient sur le groupe des favorites. Mais au moment de recoller, deux coureuses de la FDJ-SUEZ – Labous et Muzic – semblent lui barrer la route dans un rond-point.

"Elles ont élargi leurs trajectoires exprès. C’était un passage étroit, je n’avais nulle part où aller. Je leur ai crié de me laisser passer."

Aucune sanction ne sera infligée. Mais le geste fait débat dans le peloton.


Tenir, malgré tout

Kim conserve son maillot, au prix d’un effort solitaire. À l’arrivée, exténuée, elle s'effondre dans les bras de ses soigneurs. Elle sait ce qu'elle vient d’accomplir : sauver son Tour.

"Je me suis battue avec tout ce que j’avais. Et je l’ai fait pour l’équipe. Maintenant, place à La Madeleine..."


Interview exclusive – Kim Le Court-Pienaar

Kim, raconte-nous ce qu’il s’est passé dans cette montée.
KLC : Mon corps a lâché. Je me suis accrochée le plus longtemps possible, mais à un moment donné, je ne pouvais plus suivre. J’ai essayé de limiter la casse et de rester concentrée sur moi-même, mes chiffres, ma respiration. Je me suis dit : tu peux encore revenir dans la descente.

Et cette descente justement, comment l’as-tu vécue ?
Je n’ai pas réfléchi. J’ai fait la reconnaissance il y a quelques semaines, donc je connaissais chaque virage. Mais là, j’ai roulé comme jamais. J’ai tout donné, quitte à tomber. Je ne voulais pas rentrer à l’hôtel en ayant des regrets.

On a vu une manœuvre un peu limite de la FDJ-SUEZ. Tu confirmes ?
Oui. Je suis revenue dans le groupe, et juste après un rond-point, elles se sont déployées sur toute la largeur de la route. Je n’avais pas la place. J’ai crié. Est-ce que c’était volontaire ? Je ne sais pas, mais ça ne m’a pas plu. Je suis passée quand même.

Comment te sens-tu à la veille d’une arrivée au sommet ?
Étrangement motivée. J’ai souffert aujourd’hui, mais je sais qu’on peut encore créer des surprises. Je veux profiter de ce maillot, me battre pour lui jusqu’au bout. Et qui sait… allumer quelques feux d’artifice.


À suivre…

La 8e étape du Tour de France Femmes s’annonce décisive avec l’arrivée au Col de la Madeleine. Le maillot jaune est encore sur les épaules de Le Court, mais pour combien de temps ? Une chose est sûre : elle ne le rendra pas sans combat.

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