Vendredi n'était pas encore le jour de gloire pour Pauline Ferrand-Prévot, mais il pourrait bien arriver dans quelques heures. Deuxième au classement général à 26 secondes de Kim Le Court-Pienaar, la Française de 33 ans a frôlé le maillot jaune ce vendredi, sur les pentes du Col du Granier, avant que sa rivale ne recolle dans la descente vers Chambéry.
La victoire d’étape est revenue à Maeva Squiban (UAE Team ADQ), mais tous les regards étaient braqués sur la coureuse de Visma-Lease a Bike, en quête d’un sacre historique. « Ce n’était pas pour aujourd’hui », a-t-elle déclaré avec calme, « mon objectif, c’est demain. »
Ce "demain", c’est le Col de la Madeleine, 18,6 km d’ascension finale sur la 8e et dernière étape, que Ferrand-Prévot connaît par cœur. Doublement reconnue en amont du Tour, cette montée décisive a été au centre de toute sa préparation. « Je l’ai faite plusieurs fois, je sais exactement où je suis à chaque moment », confie-t-elle. « Comme en VTT, je veux tout maîtriser. »
Après six ans loin de la route, la championne olympique de VTT revient avec une ambition claire : gagner le Tour dans les trois ans. Et elle semble prête. « Je ne suis pas fatiguée, je suis restée en contrôle toute la journée. J’ai encore de l’énergie pour demain. »
Dans la zone mixte, après l’étape, la Française a offert ses dossards à une jeune fan les yeux brillants. Chaque jour, son bus est assailli de supporters. Elle incarne l’espoir d’un pays qui attend une victoire à domicile depuis Bernard Hinault en 1985.
« On ne peut jamais être confiante à 100 %, mais je me sens bien », conclut-elle. Et Aujourd'hui, peut-être, La Marseillaise résonnera au sommet de la Madeleine.
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