Roman Kreuziger "Lenny a du potentiel pour les courses d’une semaine, ça, on le sait mais..."


Pour sa deuxième participation au Tour de France, Lenny Martinez a connu trois semaines en montagnes russes. Le grimpeur français de 22 ans, désormais chez Bahrain Victorious, a animé certaines étapes et même porté le maillot à pois, avant de céder dans les Alpes. Mais son Tour restera aussi marqué par des erreurs visibles, à commencer par ses bidons collants très commentés.


Bilan sportif : un maillot à pois... mais pas de régularité

Classé 79e du général à Paris, Martinez aura néanmoins gagné 45 places par rapport à sa 124e place en 2024. Une progression notable. On l’a vu souvent à l’attaque, notamment sur les cols du Glandon et du Granier, et 11e à La Plagne pour conclure sa campagne montagnarde. Mais trop souvent aussi, il a sombré dans des étapes de plaine, terminant bon dernier lors de la 1ʳᵉ étape.


L’affaire des bidons collants

Le coureur tricolore a fait polémique lors de la 18e étape, profitant de ravitaillements très prolongés pour s’accrocher à la voiture, manœuvre sanctionnée par les commissaires. Il a ensuite remporté un sprint de la montagne, ce qui a ajouté à la controverse. Parmi les voix critiques, Richard Plugge, manager de Visma | Lease a Bike, a dénoncé un manque de fair-play.

Son directeur sportif Roman Kreuziger préfère y voir une étape d’apprentissage :

« Il a fait des erreurs, c’est vrai, mais ce sont des choses qu’on va régler en interne. Il a essayé, il s’est battu, et c’est ça qu’on veut voir. »


Un coureur encore en formation

S’il a montré un net regain de forme en troisième semaine — ce qui est capital pour l’avenir selon Kreuziger —, Lenny Martinez reste loin du niveau requis pour briller sur un Grand Tour complet. Son irrégularité en haute montagne, et surtout sa fragilité sur le plat, posent question.

« Il a du potentiel pour les courses d’une semaine, ça, on le sait. Mais gagner un Grand Tour ? Il a encore un long chemin à parcourir. »


Photo finish : promesse ou mirage ?

Ce Tour 2025 aura surtout permis de mieux cerner le profil de Martinez : un pur grimpeur, capable d’exploits ponctuels, mais encore trop friable dans sa gestion d’une course de trois semaines. La suite ? Bahrain va évaluer son rôle dans l’équipe, sans brûler les étapes.

Post a Comment

Plus récente Plus ancienne