Dimanche, sur les pentes du Col du Corbier, la Néerlandaise Anna van der Breggen (SD Worx – Protime) a tenté un baroud d'honneur. Mais cette offensive précoce sur la dernière étape de la Tour de France Femmes 2025 ressemblait davantage à un acte de désespoir qu’à une réelle ambition de victoire.
La lauréate de nombreux grands tours, aujourd’hui âgée de 35 ans, a lancé son attaque dès le 10e kilomètre, accompagnée de ses coéquipières Femke Gerritse et Lotte Kopecky. Malgré plusieurs tentatives, ce n’est qu’à l’approche de la Côte d’Arâches-la-Frasse qu’elle obtient enfin un bon de sortie du peloton.
Avec deux minutes d’avance au pied du Col de Joux Plane, van der Breggen semblait avoir creusé un écart, mais celui-ci fondit rapidement. Elle fut reprise à 30 kilomètres de l’arrivée, incapable de suivre le rythme imposé par les meilleures grimpeuses. À l’arrivée, elle concéda plus de neuf minutes à la gagnante de l’étape et du général, Pauline Ferrand-Prévot (Visma – Lease a Bike).
“Nous savions que cela pouvait arriver”, reconnaît Danny Stam, directeur sportif de SD Worx. Annemiek van Vleuten, ancienne rivale et désormais consultante TV, ajoute : “Après trois ans sans compétition, la récupération en course à étapes est plus difficile. Anna doit encore reconstruire sa base.”
Mais pour van Vleuten, la championne néerlandaise n’a pas dit son dernier mot : “Je pense qu’en 2026, elle pourra vraiment revenir au plus haut niveau. 2025 sera son vrai tremplin.”
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