Cyclisme et criminalité organisée : après Visma et Astana, c’est TotalEnergies qui est frappée
La série noire continue dans le monde du cyclisme professionnel. Après les mésaventures récentes de Visma | Lease a Bike et XDS Astana, c’est désormais l’équipe TotalEnergies qui a été victime d’un vol massif de matériel. Dans la nuit, lors du Tour Poitou-Charentes, 20 vélos ont été dérobés au sein du camion technique de la formation française.
Une réalité inquiétante pour le peloton
Le phénomène prend de l’ampleur.
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La semaine dernière, Visma avait vu son bus de mécaniciens fracturé lors du Giro, les voleurs repartant avec une grande partie du parc vélo.
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Astana a également signalé un vol organisé de son matériel.
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Et désormais, TotalEnergies rejoint la liste, malgré sa présence sur une épreuve de moindre envergure.
La valeur marchande des vélos, combinée à leur mobilité et à la visibilité des bus d’équipes dans les parkings d’hôtels, en fait des cibles idéales.
La réaction de TotalEnergies
Dans un communiqué publié ce matin, l’équipe a déclaré :
« L’équipe TotalEnergies a subi le vol de 20 vélos la nuit dernière lors du Tour Poitou-Charentes. Malgré l’incident, l’équipe poursuivra la compétition aujourd’hui sur le contre-la-montre. »
Un signe de résilience, même si l’impact logistique et financier reste lourd.
Une menace qui inquiète les managers
Le sujet est de plus en plus préoccupant dans le peloton.
Luca Guercilena, manager de Lidl-Trek, s’était récemment exprimé :
« Nous sommes confrontés à du crime organisé, pas à des opportunistes. À Calpe, lors des stages hivernaux, nous engageons déjà des agents de sécurité. Mais sur les courses, nous voyageons avec une cinquantaine de vélos, y compris les modèles de chrono. Tout ne peut pas être stocké dans un hôtel. »
Il estime que le cyclisme approche d’un point de rupture :
« Il faudra bientôt employer de véritables gardiens de nuit. Les équipes partagent souvent les mêmes hôtels et les dégâts potentiels deviennent énormes. »
Un problème structurel pour l’avenir
Au-delà de la perte financière, ces vols peuvent compromettre la capacité des équipes à prendre le départ d’étapes clés. Si les grandes formations du World Tour disposent encore de ressources pour réagir, les équipes plus modestes sont beaucoup plus vulnérables à ce type d’attaques.
L’affaire TotalEnergies illustre tristement que ce fléau n’épargne plus aucune catégorie d’équipe et que des mesures de sécurité renforcées semblent inévitables pour protéger le cyclisme professionnel.
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