Le peloton professionnel est de nouveau frappé par une série de vols spectaculaires. Dans la nuit de dimanche à lundi, pas moins de 18 Cervélo du Team Visma | Lease a Bike ont été dérobés près de Turin, pour une valeur estimée à 250 000 €. L’incident a jeté un froid sur la Vuelta a España, où Jonas Vingegaard portait encore le maillot rouge.
Rapidement, la solidarité entre équipes s’est organisée : Movistar et Lidl-Trek ont prêté matériel et assistance mécanique pour que les coureurs néerlandais puissent prendre le départ de la 3ᵉ étape.
Mais au-delà de ce soutien, l’inquiétude grandit. Luca Guercilena, manager de Lidl-Trek, n’a pas mâché ses mots :
“Nous faisons face à du crime organisé. Ce ne sont plus de simples opportunistes. Avec des vélos de plus en plus chers et des camions remplis de matériel, il faudra envisager une véritable sécurité physique la nuit.”
Même constat chez Christian Knees (Ineos Grenadiers), qui met en garde contre les solutions extrêmes :
“Faire dormir des mécaniciens dans les camions ? Trop risqué. On ne sait jamais ce qui peut arriver.”
Selon la police italienne, les malfaiteurs ont forcé l’accès du camion à la pioche. Plusieurs vélos ont été retrouvés abandonnés, mais la majorité reste introuvable. Des remplacements ont déjà été envoyés depuis les Pays-Bas vers Gérone pour permettre à Visma de poursuivre la Vuelta.
Ce n’est pas un cas isolé : Cofidis avait perdu 11 vélos au Tour de France 2025, TotalEnergies avait également été visée en 2024, et des vols massifs avaient frappé Lifeplus Wahoo, Euskaltel-Euskadi ou encore la sélection italienne sur piste.
Face à la recrudescence de ces attaques, la question devient urgente : qui doit garantir la sécurité des équipes ? Les organisateurs de grands tours ? Les hôtels ? Ou les formations elles-mêmes ?
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