Domenico Pozzovivo, l'ancien cycliste professionnel italien, continue de défendre sa sécurité et celle des autres cyclistes, même après avoir quitté les pelotons professionnels. Récemment, il a reçu une amende alors qu'il roulait côte à côte avec Diego Ulissi, membre de l'équipe UAE Team Emirates, une pratique qu'il juge essentielle pour améliorer leur visibilité sur la route.
Cette décision intervient dans un contexte où les accidents impliquant des cyclistes et des véhicules sont malheureusement récurrents, avec des tragédies telles que celles de Michele Scarponi ou Davide Rebellin. Pozzovivo, qui a lui-même été victime de plusieurs accidents graves, reste inflexible : il privilégiera toujours la sécurité à la conformité absolue à une loi qu'il juge inadaptée.
"Ils nous ont suivis un moment, comme pour nous escorter, avant de nous emmener au poste le plus proche. Leur souci était que je reste du côté gauche de la route," explique Pozzovivo. Selon lui, rouler côte à côte n'est pas seulement une habitude, mais une nécessité pour augmenter la visibilité des cyclistes, réduisant ainsi le risque d'accidents graves.
"Le problème n'est pas l'amende," précise-t-il, "mais le fait que les cyclistes sont souvent frôlés par des voitures qui passent trop près. Rouler à deux côte à côte crée une ‘masse’ visible plus importante, ce qui oblige les automobilistes à faire un écart plus large."
S'inspirant des législations d'autres pays comme le Royaume-Uni, où rouler à deux de front est légalement autorisé, Pozzovivo milite pour un changement de réglementation en Italie. "Tant que je roulerai, je continuerai de le faire à deux de front. Je préfère payer une amende que risquer de finir sous une voiture," conclut-il fermement.
Ce témoignage souligne l'importance de sensibiliser à la sécurité des cyclistes et de revoir certaines lois pour mieux protéger cette communauté vulnérable sur les routes.
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