Le Tour du Rwanda : immersion au cœur d’un pays passionné de cyclisme


Le Tour du Rwanda approche à grands pas, offrant une occasion unique d’explorer la culture et la ferveur d’un peuple où le vélo est un véritable mode de vie. En septembre prochain, si la situation sécuritaire le permet, le pays accueillera les Championnats du monde sur route UCI.

Parmi ceux qui vivent déjà cette expérience de l’intérieur, Alessio Gasparini, un véritable globe-trotter du cyclisme, a rejoint cet hiver l’équipe May Stars, une formation continentale rwandaise. Après des passages au Jàva Kiwi Atlantico (Venezuela), à la Retelec Galicia (Espagne) et à la Sidi-Ali (Maroc), il a saisi l’opportunité sans hésiter. « Un ami espagnol m’a parlé de cette équipe rwandaise et dès le lendemain, mon contrat était signé ! En deux semaines, j’étais ici, plongé dans un pays fascinant. »

Un centre de formation au cœur du Rwanda

Installé à Musanze, la deuxième plus grande ville du pays, Gasparini vit au sein d’un centre de cyclisme UCI, où une trentaine de jeunes rêvent de devenir coureurs professionnels. « Kigali, la capitale, est moderne et occidentalisée, tandis que le reste du pays est constitué de villages où la vie suit un rythme plus lent, avec le vélo comme pilier central. »

Au Rwanda, la bicyclette est sacrée. Elle est utilisée pour tout : transport de marchandises, déplacements quotidiens et même taxi-bici, où des jeunes gravissent des côtes avec un ou deux passagers à l’arrière. « Ils descendent à 60-70 km/h sans freins, ralentissant avec des tongs fabriquées à partir de pneus usés. »

Des talents bruts à polir

Gasparini constate que de nombreux coureurs viennent de ce milieu. « Un de mes coéquipiers était taxi-bici avant de rejoindre l’équipe il y a deux mois. Il grimpe très bien mais ne connaît pas encore les bases de la course en peloton. » Lors d’une épreuve locale à Kigali, il a remarqué un manque de stratégie : « Ici, tout le monde attaque sans réfléchir, même entre coéquipiers. Ils partent à fond, puis explosent après quelques kilomètres. Le cyclisme de compétition est encore méconnu : personne ne sait qui sont Pogacar, Evenepoel ou Vingegaard. »

Un quotidien fait de sourires et de simplicité

Ce qui marquera à jamais Gasparini, c’est l’enthousiasme des enfants. « Un simple salut, une photo ou une gourde les rend heureux. Avec un euro, on peut leur acheter des bonbons ou un ballon et illuminer leur journée. Découvrir ces villages donne une autre vision du monde. »

Le Tour du Rwanda, bien plus qu’une course, est une véritable célébration du vélo. Et pour Alessio Gasparini, cette aventure est bien plus qu’un simple défi sportif : c’est une expérience de vie inoubliable.

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