L’UCI prépare une réforme du calendrier cycliste pour 2026

L'UCI envisage depuis un certain temps une réorganisation du calendrier des courses sur route. Si plusieurs questions restent encore à trancher, un élément semble déjà bien défini : à partir de 2026, des changements significatifs seront apportés. Cette affirmation a été confirmée par David Lappartient, le président français de l'UCI, dans une interview accordée à Het Nieuwsblad.

Les priorités de cette transformation semblent être la durabilité et un plus grand engagement des régions actuellement moins présentes dans le cyclisme mondial. Lappartient explique : « Oui, il y aura une réforme. Ce ne sera pas une révolution, mais une évolution, qui concernera principalement les courses les plus importantes, celles du niveau WorldTour. » Il poursuit en précisant que, dès 2026, un réajustement des catégories pour les trois années suivantes sera mis en place, visant à minimiser les chevauchements de courses. Il cite en exemple le conflit actuel entre le UAE Tour et Omloop Het Nieuwsblad cette semaine, qu’il considère comme inacceptable.

Concernant les courses phares comme la Paris-Nice ou la Tirreno-Adriatico, Lappartient reconnaît que ces événements se chevauchent depuis toujours, mais qu’il est plus compliqué d'introduire des changements dans un calendrier chargé de 130 ans d’histoire.

Une autre priorité de l'UCI est l’adaptation au changement climatique. Lappartient plaide pour une réorganisation géographique des courses afin de réduire les déplacements inutiles, qui génèrent une grande empreinte carbone : « Nous avons promis de réduire de moitié notre empreinte carbone d'ici 2030. C'est essentiel pour nos sponsors. » Il propose ainsi des "blocs" de courses dans une même région pendant plusieurs semaines, comme cela se fait déjà en Belgique lors des classiques de printemps.

Le président de l'UCI évoque également l’idée d’élargir le calendrier des courses en incluant des régions actuellement sous-représentées, comme l’Amérique du Sud ou l'Afrique, tout en préservant l’essence du calendrier européen. Cependant, cela pourrait entraîner une concurrence accrue entre les courses majeures, ce qui ne semble pas un obstacle pour Lappartient, à condition que les coureurs aient la liberté de choisir leurs épreuves.

Quant à la question d'une collaboration avec le projet ONE Cycling, qui a une approche différente, Lappartient reste prudent, affirmant qu’il faut d'abord comprendre ses implications avant de prendre une décision. Il reste ouvert aux initiatives qui pourraient améliorer la situation financière du cyclisme, tout en soulignant le rôle de l'UCI en tant que leader dans l’évolution de ce sport.

Enfin, Lappartient évoque la question des financements saoudiens, soulignant que le sport et la politique sont deux domaines distincts, et que l’Arabie Saoudite représente une opportunité pour développer le cyclisme dans cette région du monde.

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