Magnus Cort Nielsen "C'est très dangereux de courir sur ce genre de routes avec un vélo."

Malgré l'absence de véritables sprinteurs au départ d'O Gran Camiño 2025, la première étape s'est bien conclue par un sprint massif. À l'issue d'une accélération impressionnante, Magnus Cort Nielsen (Uno-X Mobility) a su tenir bon pour s'imposer. Après sa victoire, le coureur danois s'est confié pour livrer ses impressions.

Derrière lui, un nouveau crash dans le sprint final a mis hors-jeu plusieurs spécialistes de la vitesse, un phénomène qui devient malheureusement de plus en plus fréquent.

"C'est difficile pour moi de commenter ce qui s'est passé aujourd'hui, je ne sais pas exactement ce qui s'est produit," explique le vainqueur d'étape. "Mais bien sûr, la vitesse augmente, nous avons de meilleurs équipements, un meilleur entraînement et une meilleure nutrition, donc logiquement, la vitesse grimpe."

"Peut-être aussi que les routes deviennent plus dangereuses. Elles sont de plus en plus sécurisées pour les voitures, mais cela ne veut pas dire qu'elles sont adaptées aux courses cyclistes. Ici, il y a beaucoup de petits trous, difficiles à voir au milieu d'un peloton lancé à pleine vitesse," poursuit-il. "C'est très dangereux de courir sur ce genre de routes avec un vélo."

Une sécurité toujours plus préoccupante en 2025

La question de la sécurité des coureurs est plus que jamais au cœur des débats en 2025. Interrogé sur une éventuelle solution pour rendre le cyclisme plus sûr, Magnus Cort Nielsen a pris un instant de réflexion avant de répondre :

"C'est une bonne question. Et je pense qu'à long terme, la sécurité est un problème majeur dans le cyclisme," souligne-t-il. "Quand on chute à haute vitesse et qu'on percute un obstacle immobile, c'est là que des drames se produisent. Et je ne sais pas si, dans 30 ans, il sera encore acceptable que des coureurs puissent mourir en course."

"Mais pour éliminer ce risque, il faudrait changer fondamentalement la manière dont les courses sont organisées," conclut le Danois avec réalisme. "Et je ne vois pas comment ce serait possible lorsqu'on court d'un point A à un point B sur des routes ouvertes à la circulation."