Max Bock : Un talent allemand au sein du développement de Groupama-FDJ


Le talent ne fait pas tout, mais il est une condition essentielle au succès sportif. Et le cyclisme allemand ne manque pas de jeunes prometteurs. En 2025, neuf coureurs allemands évoluent dans des équipes de développement – un record. 

Le coureur de 19 ans, Max Bock, dispute cette année sa deuxième saison avec l’équipe de développement Groupama-FDJ. Révélé par une forte deuxième année junior, notamment sur les longues ascensions, il a dû prendre les devants pour décrocher une place en équipe, sans agent, en contactant lui-même la formation française. Après une première année d’apprentissage chez les élites, le coureur de Mayence est prêt à franchir un cap.

« Mon début en élite m’a globalement satisfait. Les premières courses étaient difficiles, mais riches en enseignements. Juste au moment où je progressais, j’ai subi une grosse chute dans une course nationale et j’ai dû faire une pause », raconte Bock en repensant à son printemps dernier.

En mai, il a participé à sa première course par étapes, l’Alpes Isère Tour, avant d’enchaîner en juillet avec le Giro Valle d’Aosta, un autre test exigeant.

« Les trois premiers jours se sont bien passés, j’ai vu que je pouvais rivaliser avec les meilleurs grimpeurs. Mais vers la fin, j’ai un peu manqué de forces », explique-t-il.

C’est précisément dans ce type de courses que Max Bock voit son avenir :

« Un profil exigeant et montagneux me convient. Des courses comme le Giro Next Gen, le Tour de l’Avenir ou la Mont Ventoux Challenge sont idéales pour moi. »

Le projet avec Groupama-FDJ a toujours été clair :

« Je voulais intégrer une équipe avec un calendrier qui correspond à mon profil. Comme je n’avais pas de manager, j’ai moi-même cherché un contact à l’étranger », se souvient-il.

Un Allemand chez Groupama-FDJ : une rareté

Depuis la création de l’équipe continentale Groupama-FDJ en 2018, Bock est le premier coureur allemand à y évoluer. Il s’y sent bien, même si la communication est principalement en français :

« Comme l’équipe WorldTour et l’équipe continentale sont majoritairement composées de Français, les briefings, emails et stratégies de course sont en français. Mais pour les échanges plus personnels avec les entraîneurs ou les directeurs sportifs, l’anglais est utilisé. »

Tout au long de la saison, les coureurs de développement vivent ensemble au centre de performance de l’équipe, à Besançon.

« Nous gérons notre quotidien nous-mêmes, ce qui renforce l’esprit d’équipe et simplifie l’organisation des courses. Le Jura offre un excellent terrain d’entraînement avec ses longues montées et peu de circulation », décrit Bock.

Sur place, ils ont un accès direct aux entraîneurs, kinés et mécaniciens, avec bureaux, salle de musculation et atelier.

Groupama-FDJ s’est affirmée comme une des meilleures équipes U23. La promotion 2022 en est la preuve : 13 coureurs sur 14 évoluent désormais en Pro ou WorldTour.

Un début de saison bien préparé

En dehors des courses, Bock vit à Nierstein, où il s’entraîne sur les côtes courtes et raides des vignobles rhénans. Il avait commencé une formation artisanale après le lycée, mais a dû la mettre en pause pour rejoindre Besançon.

« J’espère pouvoir la reprendre dans quelques années. D’ici là, j’améliore mon français et j’apprends à mieux connaître la culture locale », dit-il avec un état d’esprit serein mais ambitieux.

Son début de saison est déjà planifié : O Gran Camiño en Espagne, suivi de la Boucle de l’Artois, Liège-Bastogne-Liège U23 et l’Alpes Isère Tour.

« Le programme reste flexible en fonction des blessures et maladies », précise-t-il.

Sa préparation hivernale s’est bien déroulée :

« Je n’ai pas été malade. Après un stage en Espagne en décembre, j’ai fait un peu de ski de fond fin d’année. Début janvier, j’ai repris à Calpe, d’abord en solo, puis avec l’équipe », raconte-t-il.

Il peaufine désormais sa forme chez lui avant de reprendre la compétition le 26 février en Galice.

Post a Comment

Plus récente Plus ancienne