S’il y a bien un coureur qui espère ardemment décrocher une victoire – surtout en année de fin de contrat – c’est Fred Wright (Bahrain-Victorious). Le Britannique ne compte qu’un seul succès à son palmarès, le championnat national sur route 2023, malgré de nombreuses tentatives.
Sur ce Critérium du Dauphiné, Wright s’est illustré dès la première étape en s’échappant, avant d’être repris par le peloton, notamment sous l’impulsion d’un impressionnant quatuor composé de Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar, Mathieu Van der Poel et Santiago Buitrago. Le lendemain, il parvient cette fois à obtenir un résultat notable : deuxième de l’étape, seulement battu par un Jonathan Milan dominateur. Dans une course avec peu de sprinteurs, Wright sait qu’il doit saisir sa chance, d’autant que l’Italien Milan montre des signes de faiblesse dans les étapes montagneuses comme celles de dimanche et lundi. Dans quelques jours, il devra néanmoins se mettre au service de Lenny Martinez et Santiago Buitrago.
Des critiques envers UAE et Visma
Après l’arrivée, Fred Wright n’a pas caché son agacement vis-à-vis des équipes du classement général, notamment UAE et Visma, qu’il accuse d’avoir maintenu un rythme trop élevé. Grâce à leur tempo, ainsi qu’à celui d’Alpecin, l’attaque de Romain Bardet – qui dispute sa dernière course professionnelle – a été neutralisée à 10 kilomètres de l’arrivée.
« C’est une lutte entre les deux grandes équipes du général pour montrer laquelle est la plus forte. Elles courent simplement l’une contre l’autre. C’est un style de course étrange, pour être honnête. C’est du genre : “Qui descendra le plus vite pour devancer l’autre équipe ?”. C’est un peu… oui, ça complique les choses. Franchement, on roulait vite sans raison. C’était un rythme qui empêchait toute attaque. Mais bon, je suis tout de même satisfait », a déclaré Wright, cité par Cyclingup2date. Cette rivalité s’est d’ailleurs illustrée par un geste douteux de Nils Politt à l’encontre de Per Strand Hagenes (Visma).
Un duel avec un ancien coéquipier
« Ce fut une étape difficile, vraiment. Il y avait beaucoup de bagarre dans les montées étroites, et il faisait chaud », a confié Wright. « Après une journée aussi éprouvante, je sais que j’ai encore un bon sprint. Et comme il n’y a pas beaucoup de sprinteurs ici, c’est plus une question de patience que de placement parfait. » Il a également salué le rôle de son coéquipier : « Robert Stannard m’a placé juste dans la roue de Johnny (Milan). J’ai été coéquipier de Johnny ; ce gars est incroyable, mec. Tenir sa roue, c’est déjà mieux que ce que je faisais en stage à l’époque. Donc je retiens ça. » Milan a quitté Bahrain pour rejoindre Lidl-Trek en 2024.
Jonathan Milan, vainqueur du jour, a lui aussi souffert. Il a même perdu le contact avec le peloton à un moment. « C’était vraiment dur. Notre objectif était de continuer à progresser et à obtenir de bons résultats. Hier, j’ai énormément souffert ; c’était ma première course depuis longtemps. Aujourd’hui, pareil, j’étais dans le dur et j’ai été lâché un moment, mais mes coéquipiers m’ont vraiment aidé et guidé jusqu’au final. Ils me soutiennent totalement, donc un immense merci à eux », a-t-il déclaré après l’arrivée.
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