Kristoff vise le Tour une dernière fois malgré son rôle secondaire chez Uno-X

On sait que cette saison est la dernière d’Alexander Kristoff en tant que cycliste professionnel. L’icône du cyclisme norvégien, aujourd’hui âgé de 36 ans, espère atteindre les 100 victoires avant de raccrocher. Il en compte actuellement 97, et rêve désormais d’un dernier Tour de France.

Sa présence à la Grande Boucle 2024 reste incertaine, mais pourrait se faire dans un rôle de coéquipier, et non de leader. C’est ce qui ressort des déclarations de Søren Wærenskjold, l’un des leaders de l’équipe Uno-X.

À seulement 25 ans, Wærenskjold, vainqueur de l’Omloop Het Nieuwsblad, souhaite briller en juillet. Pour cela, il insiste sur le fait que lui et ses lanceurs doivent être pleinement concentrés sur la performance, laissant peu de place à des adieux sentimentaux.

« Oui, je peux exiger certaines choses de l’équipe », a-t-il déclaré à TV 2 Sport. « Pour moi, Kristoff peut être là, c’est au staff d’en décider. Mais il va bientôt prendre sa retraite, et peut-être que la direction préférera ne pas sélectionner ce type de coureur cette année. »

Il ajoute néanmoins :

« Ceux qui méritent d’y aller seront sélectionnés. S’il prouve qu’il est en forme, je serais heureux de l’avoir avec moi. C’est un coureur solide, et la plupart des sprinteurs savent faire des lancements. »

Même si les deux n’ont pas souvent répété les automatismes d’un train de sprint, Wærenskjold pense que Kristoff peut s’en sortir dans ce rôle de lanceur. Si Kristoff est effectivement sélectionné, il pourrait donc retrouver un rôle secondaire, comme ce fut parfois le cas par le passé.

Cependant, Uno-X teste également une nouvelle option pour donner plus de liberté à Wærenskjold.

« Lors du Critérium du Dauphiné, nous allons essayer le lancement avec Stian Fredheim et voir s’il est capable physiquement d’assumer ce rôle. S’il y parvient, il pourra sans problème tenir deux semaines de Tour », conclut le Norvégien.

Chez Uno-X, l’approche est claire : pas de place pour les passe-droits. La question sera donc de savoir si Kristoff est prêt à accepter ce nouveau rôle pour vivre une dernière fois l’expérience du Tour de France, dans l’ombre de la relève.