Tom Pidcock et Q36.5 tirent les leçons d’un Giro d’Italia exigeant


Grâce à une invitation exceptionnelle accordée cette année, l’équipe suisse Q36.5 Pro Cycling a pu faire ses débuts sur un Grand Tour en participant au Giro d’Italia 2025. Pour honorer cette opportunité, la formation a aligné ses deux plus grands atouts : Tom Pidcock et le sprinteur Matteo Moschetti. Si le bilan n’est pas catastrophique, avec deux podiums d’étape, l’équipe espérait clairement mieux.

« On est arrivés avec beaucoup d’ambition, et on a reçu un petit rappel à la réalité », confie Pidcock au Independent. « On savait que ça allait être difficile, mais on espérait aussi ressortir plus forts. On n’a pas obtenu cette victoire d’étape ni un top 10 au général, mais pour une première tentative, ce n’est pas dramatique. C’est sans doute le meilleur Grand Tour auquel j’ai participé en termes de sensations sur la dernière étape. »

Beaucoup d’observateurs espéraient voir le Britannique briller dans les échappées, comme lors de son légendaire triomphe à l’Alpe d’Huez sur le Tour de France 2022. L’occasion rêvée aurait pu se présenter lors de l’étape 20, avec l’ascension du Colle delle Finestre. Mais un problème de radio l’a empêché de prendre la bonne échappée. « J’étais vraiment énervé », admet-il.

Pidcock quitte finalement le Giro avec une 16e place au classement général et quelques accessits. « L’idée, c’était de courir pour gagner chaque jour – ou du moins les jours qui me convenaient – tout en essayant de faire le meilleur classement général possible. »

Tous les regards étaient braqués sur lui lors de la 9e étape, sur les chemins blancs chers à la Strade Bianche, course qu’il avait remportée en 2023. Mais ce jour-là, un incident mécanique et une chute collective ont ruiné ses chances : « C’était probablement ma meilleure opportunité et j’ai eu beaucoup de malchance, mais l’équipe a roulé de manière incroyable. Ils peuvent être fiers. »

Ce Giro a toutefois montré que Pidcock n’était pas au niveau explosif de ses premières courses de la saison. « J’ai peut-être payé le prix d’un départ d’année trop fort », confie-t-il. « Dès le camp d’entraînement en janvier, j’étais déjà en très grande forme. Mais ça remonte à loin maintenant, et j’ai un peu perdu les derniers pourcents. »

Transféré de INEOS Grenadiers à Q36.5 cet hiver, Tom Pidcock a voulu prendre un rôle de leader à part entière. Jusqu’ici, il juge l’expérience « incroyable » : « Tout est centré autour de moi, et tout le monde me soutient. Mais dans la dernière semaine du Giro, quand tu es dans le dur, ce n’est pas évident de garder ce rôle de leader et de motiver tout le monde. »

Une année sans cyclo-cross
Pour bien lancer sa saison sur route, Pidcock avait volontairement mis le cyclo-cross de côté : « J’avais besoin d’un vrai reset, et ça a bien marché pour la première partie de l’année. » Ancien champion du monde 2022 dans la discipline, retournera-t-il en sous-bois l’hiver prochain ? « On verra. Le cyclo-cross, c’est dur. On court déjà beaucoup sur route, et continuer mentalement à courir tout l’hiver, ce n’est pas facile. »

Le Giro 2025 n’a pas offert le rêve espéré à Tom Pidcock, mais il en ressort avec des enseignements précieux pour la suite de sa carrière et de ses ambitions de leader.

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