Red Bull est un géant du sport, maître incontesté dans deux disciplines très différentes : la Formule 1 et le cyclisme professionnel. Pourtant, malgré une même marque et un management énergique, les montants et la dynamique autour de leurs équipes ne sont pas comparables — un fait qui explique aussi leur stratégie très agressive sur le marché des transferts en cyclisme.
Récemment, la grande nouvelle a été le licenciement de Christian Horner, le manager légendaire de l’écurie de F1 Red Bull, capable de décrocher huit titres mondiaux en 15 ans. Mais c’est surtout le coût de ce départ qui intrigue : selon Joan Villadelprat, expert F1, la somme versée pourrait se situer entre 50 et 70 millions d’euros, un secret bien gardé mais énorme.
Pour se rendre compte de l’ampleur, cette indemnité dépasse largement le budget total du team cycliste Red Bull, souvent soutenu par de grands partenaires comme Specialized, Bora et Hansgrohe. En réalité, ce paiement à Horner équivaudrait au financement du cyclisme pour deux saisons complètes !
Cet éclairage met en perspective les sommes engagées par Red Bull pour ses transferts en vélo. Par exemple, la « clause de sortie » versée à Visma pour recruter Primož Roglič en 2024 ou celle payée à Soudal pour attirer Remco Evenepoel en 2026 restent dérisoires face à ce chèque unique pour un manager de F1. Ces deux transferts cyclistes n’atteignent même pas un dixième de ce montant colossal.
Cette différence explique aussi pourquoi Red Bull applique au cyclisme une politique très dure et rapide. En 2025, le départ en cours de saison du manager sportif Rolf Aldag illustre cette volonté de maîtriser entièrement l’équipe, à l’image de ce qui s’est passé en Formule 1, où ils n’ont pas hésité à licencier un pilote après seulement deux courses décevantes cette année.
Chez Red Bull, on ne laisse rien au hasard : tout va vite, et les décisions, parfois brutales, sont prises pour rester au sommet, que ce soit sur la piste ou sur la route.
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