La Vuelta a Portugal 2025 se disputera du 6 au 17 août, entre Maia et Lisbonne, avec un parcours exigeant, montagneux, et une organisation digne des plus grandes épreuves. Pourtant, malgré son prestige historique, la course continue d’être snobée par plusieurs équipes ProTeams. La raison ? Les fameux points UCI.
Un parcours royal... mais un retour minime sur investissement
La 86e édition de la Vuelta a Portugal débutera avec un court prologue de 3,4 km à Maia et s’achèvera par un contre-la-montre à Lisbonne. Entre les deux, les coureurs affronteront plus de 1 600 km de routes sinueuses et montagneuses, avec des étapes reines vers Senhora da Graça, Torre ou Montejunto.
Pourtant, malgré ce profil parfait pour les grimpeurs et son exposition médiatique, la course n’a attiré qu’une seule équipe ProTeam : Caja Rural-Seguros RGA. En revanche, d'autres équipes espagnoles habituées à ce rendez-vous comme Euskaltel-Euskadi, Burgos-BH et Kern Pharma ont décliné l’invitation.
« Onze jours d’efforts pour gagner les mêmes points UCI qu’une classique 1.1 ? C’est tout simplement intenable à notre niveau » confie un directeur sportif (sous couvert d’anonymat).
Un vrai problème de classement UCI
Le cœur du problème réside dans la catégorie 2.1 de la course. Malgré son prestige, la Vuelta a Portugal n’offre pas une répartition de points UCI assez généreuse pour justifier un tel investissement logistique. Une victoire au général y rapporte 125 points, exactement comme une course d’un jour classée 1.1. Résultat : le ratio coût/bénéfice est désavantageux pour les ProTeams, surtout celles en quête de maintien dans l’élite.
Les équipes invitées en 2025 sont donc en majorité continentales, portugaises ou internationales. On retrouve :
Tavfer-Mortágua, Rádio Popular-Boavista, Efapel, Louletano, Credibom-LA Alumínios, ou encore des formations étrangères comme Atom 6 Bikes, Israel Premier Tech Academy, Project Echelon, Team Skyline.
Ce que l’organisation devrait repenser
Pour retrouver l’attractivité qu’elle mérite, la Vuelta a Portugal devrait selon de nombreux observateurs envisager deux pistes claires :
-
Monter en catégorie 2.Pro, ce qui augmenterait les points UCI distribués ;
-
Créer une classique d’ouverture 1.Pro, pour compenser en début de course et attirer les équipes en quête de points rapides.
En attendant, la course garde son charme, son exigence, et offrira du spectacle. Mais son absence des calendriers des grandes équipes continentales interroge de plus en plus.
Enregistrer un commentaire