Shari Bossuyt signe son grand retour après deux ans de suspension : “Je regarde désormais vers l’avenir”


Aucun coureur n’attendait le Tour de France Femmes 2025 avec autant d’impatience que Shari Bossuyt. Après avoir purgé deux années de suspension, la Belge de 24 ans a enfin pu faire ses débuts tant rêvés sur la Grande Boucle.


Une suspension qui a bouleversé sa carrière

En mars 2023, Bossuyt avait été contrôlée positive au Letrozole, une hormone interdite. Le contrôle anti-dopage avait toutefois conclu qu’elle n’avait pas pris la substance de manière intentionnelle.

À l’époque, âgée de 22 ans, elle avait été mise “hors activité” par son équipe Canyon-SRAM, puis avait quitté la formation. Faute de “force ou de moyens financiers”, Bossuyt avait choisi de ne pas faire appel de sa sanction.

« C’était une période vraiment difficile… Mais c’était la situation », confie-t-elle aujourd’hui.


Un retour libérateur avec AG Insurance-Soudal

Depuis mi-juin, la coureuse belge porte les couleurs d’AG Insurance-Soudal. Durant sa suspension, elle s’était entraînée “presque tous les jours”, sans jamais perdre sa motivation.

« Je crois qu’il me manque encore un peu de rythme en course, mais chaque jour je me sens mieux », dit-elle.
« Je suis tellement heureuse de revenir, et de disputer le Tour de France… C’est incroyable. J’en ai toujours rêvé. »


Des résultats déjà encourageants

Malgré son manque de compétition – seulement sept jours de course en deux ans – Bossuyt a déjà signé deux 6e places consécutives lors des étapes 3 et 4.

« Je suis contente mais aussi un peu déçue car je sentais que le podium était possible… Mais c’est la preuve que ma forme revient », sourit-elle.


Cap sur les JO de Los Angeles 2028

La Belge ne veut plus regarder en arrière :

« Un an avant mon retour, je me suis dit que le Tour serait un objectif. Maintenant, je regarde devant : l’objectif à long terme, ce sont les JO de Los Angeles en 2028. »

Bossuyt avait manqué les Jeux de Paris 2024, où elle aurait dû courir sur piste en Madison aux côtés de Lotte Kopecky.

« On regarde désormais vers 2028 », conclut-elle avec un large sourire.

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