Tour de France 2025 – Trop de spectateurs dans les cols ? Le manager de Visma propose une mesure polémique


Le Tour de France 2025 a battu tous les records d’affluence. À chaque étape de montagne – dans les Pyrénées, les Alpes ou sur les pentes mythiques du Mont Ventoux – les foules étaient denses, bruyantes et omniprésentes. Un signe indéniable que la passion pour le cyclisme est plus vivace que jamais.

Mais ce succès populaire ne fait pas l’unanimité dans le peloton. Plusieurs coureurs ont exprimé leur frustration face à des passages parfois trop étroits et dangereux à cause de la foule. Et un dirigeant est allé plus loin : Richard Plugge, manager général de l’équipe Visma | Lease a Bike, a proposé une solution qui fait déjà beaucoup de bruit.

“On pourrait faire payer 4 ou 5 euros l’accès aux ascensions. Dans ce cas, il y aurait beaucoup moins de spectateurs”, a-t-il déclaré.

Cette déclaration, pour le moins provocatrice, a été faite dans un contexte de débats autour de la sécurité des coureurs dans les cols surpeuplés. Mais elle soulève une vraie question : faut-il encadrer l’accès du public aux routes du Tour ?

Un précédent dangereux ?

L’idée de Plugge s’inspire des critériums post-Tour, où le public paie un ticket d’entrée. Mais peut-on appliquer ce modèle au Tour de France ? Rien n’est moins sûr. Beaucoup rappellent que les fans qui se rendent sur les routes du Tour engagent déjà des frais importants (transport, hébergement, alimentation). Un péage à l’entrée des cols serait un frein supplémentaire, mais probablement pas suffisant pour faire baisser drastiquement la fréquentation.

Surtout, cela créerait un précédent risqué, mettant en péril l’ADN populaire du Tour. Car ce qui rend la Grande Boucle si unique, c’est bien cette proximité directe entre les coureurs et le public, cette communion sur les bords de route, gratuite, spontanée, vivante.

Et avec des routes désertées, l’ambiance ne serait plus la même. L’impact médiatique et l’intérêt des sponsors pourraient s’en ressentir. C’est cette ferveur collective, cette marée humaine dans les cols, qui rend le Tour de France aussi puissant sur le plan émotionnel et commercial.

Le débat est lancé, mais la réponse ne sera pas simple : comment garantir la sécurité sans trahir l’essence même de ce sport populaire ?

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