La 4e étape du Tour de France Femmes 2025, disputée à Poitiers, a une nouvelle fois souri à Lorena Wiebes. La sprinteuse néerlandaise de SD Worx-Protime a remporté une deuxième victoire consécutive, devançant de peu Marianne Vos (Visma-Lease a Bike), toujours en jaune. Grâce aux secondes de bonification, Wiebes monte à la deuxième place au classement général, à seulement 12 secondes de sa compatriote.
Mais au-delà des résultats, ce sont les réactions d’après-course qui ont révélé l’intensité de la journée et les ambitions futures du peloton.
Lorena Wiebes (1re) : "Je suis partie un peu trop tôt, mais je craignais d’être enfermée"
« Jusqu’ici, je n’ai pas été battue une seule fois au sprint cette saison. Je suis heureuse que tout ait encore fonctionné aujourd’hui. L’équipe m’a parfaitement positionnée, et nous avions un plan clair en réunion ce matin : qu’Anna mène le rythme dans la montée finale à 3 km de l’arrivée. Elle l’a fait, puis Lotte a pris le relais, avant qu’Anna revienne.
Le dernier kilomètre était chaotique, beaucoup de lutte pour les positions, mais j’ai pu m’extirper. J’ai lancé un peu trop tôt, mais j’avais peur de rester enfermée. Terminer ainsi, en récompensant le travail des filles, c’est une grande satisfaction. Et gagner avec le maillot vert sur les épaules rend tout ça encore plus spécial. »
Marianne Vos (2e) : "Lorena est un phénomène"
« J’ai réussi à remonter, mais Lorena a été incroyablement rapide jusqu’à la ligne. Conserver le maillot jaune est une vraie satisfaction.
Dès le départ, je savais que ce serait chaotique, et pas seulement à l’arrivée. Le rythme était très élevé tout au long de la journée, rester bien placée était difficile. Je remercie l’équipe, elles ont fait un gros travail. Lorena ? C’est tout simplement la meilleure sprinteuse du monde. Elle rend chaque sprint extrêmement difficile à gagner. C’est un privilège d’avoir une adversaire de ce niveau. »
Lara Gillespie (3e) : "J’aurais peut-être dû lancer plus tôt"
« Les gens pensaient que j’avais gagné à cause de la manière dont on fêtait ça ! Mais pour moi, c’est une vraie victoire. Nous avons eu beaucoup de malchance depuis le début du Tour, donc ce podium est une belle récompense.
Je me trouvais à gauche de la route, dans la roue du train de Uno-X, c’était parfait. Peut-être que j’aurais dû démarrer un peu plus tôt… J’ai vu Wiebes lancer de loin mais j’étais sur l’autre côté. Je suis encore en apprentissage et très fière de ce résultat.
Être ici, dans cette ambiance, face à des idoles comme Vos et Wiebes… c’est incroyable. »
Rachele Barbieri (7e) : "Je suis restée enfermée à 200 mètres"
« C’était encore une journée folle en termes de vitesse. Nous avons bien joué la carte de Franzi (Koch) à l’avant, mais elle a été reprise. L’équipe était concentrée sur le sprint, et j’ai fait de mon mieux.
Le petit mur final a été éprouvant, mais j’étais bien placée. Malheureusement, à 200 mètres, je me suis retrouvée enfermée et j’ai dû lancer en remontée. Je pense que j’ai tiré le maximum de ce que je pouvais dans ces conditions. Une place dans le top 10 sur le Tour, ça compte. Et j’espère que ce n’est qu’un début. »
Kasia Niewiadoma : "Je me sens bien, j’attends les montagnes"
« C’était une étape stressante, mais on s’y attendait. Dès le départ neutralisé, c’était nerveux, il fallait rester concentrée à tout moment. Le Tour entier est comme ça : routes étroites, peloton compact, 166 filles à qui on dit de rester devant… on est dans une machine à laver constante !
Mais je me sens bien. J’essaie de transformer ce chaos en force, et maintenant, j’ai hâte d’arriver dans les montagnes. C’est là que notre vrai plan commencera. »
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