Cela fait 40 ans que Bernard Hinault a remporté le dernier maillot jaune pour la France en 1985. Aucun coureur du peloton 2025 n’était même né à l’époque. Depuis, la disette est devenue une obsession nationale. Pour Cédric Vasseur, manager de Cofidis, la raison est limpide : le budget.
« Sans 50 à 60 millions d’euros, tu oublies la victoire au Tour », lâche-t-il. « En France, le maximum, c’est 24 ou 25 millions. On n’a aucune chance. »
Les super équipes achètent les meilleurs coureurs et les entourent de lieutenants de luxe. En face, les équipes françaises se battent pour des victoires d’étapes, à défaut de jouer le général. Malgré des critiques sur un supposé retard en préparation, Vasseur balaye :
« C’est des conneries. Tous les WorldTeams bossent pareil. Ce qui fait la différence, c’est l’argent. »
Alors que Cofidis joue les opportunistes sur ce Tour, avec Bryan Cocquard ou le maillot à pois de Benjamin Thomas en ouverture, Vasseur garde les pieds sur terre :
« On sait qu’on ne gagnera pas le Tour. Mais on peut viser le top 10–15, et c’est déjà une fierté. »
Une génération montante… mais encore loin du sommet
Des talents émergent (Grégoire, Martinez, Seixas), mais Vasseur appelle à la patience :
« Avant de rêver du Tour, il faut gagner un Dauphiné, un Paris-Nice… Ce n’est pas encore fait. »
Même Kevin Vauquelin, 3e du général en ce 14 juillet, pourrait bientôt rejoindre Ineos. Pression populaire ou non, la marche reste haute :
« Peut-être qu’il faudra encore 50 ans… Mais un jour, un Français reviendra tout en haut. »
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