Annoncée en début de saison comme un appui solide pour les leaders établies, Niamh Fisher-Black s’impose désormais comme le visage de la transition chez Lidl-Trek. À 24 ans, la Néo-Zélandaise vit une progression fulgurante et endosse, presque par nécessité, un rôle de leader inattendu sur la plus grande course du calendrier féminin.
Une opportunité née du contexte
Avec une Gaia Realini hors de forme après une année gâchée par les blessures et la maladie, Lidl-Trek s’est naturellement tournée vers Fisher-Black. Une montée en grade progressive, mais logique : top 10 à Strade Bianche, Liège-Bastogne-Liège et Flèche Wallonne, 6ᵉ à la Vuelta Femenina, 4ᵉ au Tour de Suisse Femmes... les signaux étaient clairs.
« Ça s’est dessiné au fil de la saison », confiait Fisher-Black. « Le staff m’a laissée grandir dans ce rôle, sans me mettre trop de pression. Je suis encore en apprentissage. »
Le vrai test : Col de la Madeleine
Et la suite s’annonce décisive. Fisher-Black garde les yeux rivés sur la haute montagne, et notamment sur le redoutable Col de la Madeleine, théâtre du final de la 8ᵉ étape :
« J’ai déjà gravi la Madeleine. Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose... C’est une montée terriblement dure », confie-t-elle en riant. « Mais elle est hors de la zone de confort de tout le monde. »
L’apprentissage du leadership passe par ce type d’épreuves extrêmes. Et même sans podium cette année, Fisher-Black semble tracer un chemin durable vers les sommets du cyclisme féminin.
« J’aimerais déjà pouvoir offrir une victoire à cette équipe. Mais quand je regarde en arrière, la progression est constante. Et ça, c’est très encourageant. »
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