À 24 ans, Pau Miquel, originaire de Sant Quirze del Vallès près de Barcelone, porte les ambitions de l’équipe Kern Pharma sur l’Arctic Race of Norway. Réputé pour son tempérament calme en dehors du vélo mais combatif en course, le jeune coureur catalan poursuit son rêve : décrocher enfin sa première victoire professionnelle, malgré les blessures récentes causées par une chute sur les routes glaciales du cercle polaire.
Son parcours n’a pourtant rien d’un conte de fées instantané. Jusqu’à ses 11 ans, Miquel vivait pour le basket-ball, avant que son père — cycliste amateur — ne le convainque d’essayer la route. Trois ans lui ont été nécessaires pour atteindre le niveau requis, d’abord au sein du Club Lizarte, puis pour franchir la barrière vers l’élite.
Le coureur ne cache pas ses convictions sur la tendance actuelle : « Cette mode de ne se focaliser que sur les jeunes n’aide pas toujours le cyclisme. Certains brillent dès le départ, mais beaucoup ont besoin de passer par les rangs U23 pour arriver au top. »
Hors des compétitions, Miquel profite de moments simples avec sa famille et sa compagne. Grand supporter du Barça, il suit aussi le tennis et le MotoGP. Son plaisir coupable culinaire ? Une bonne tortilla de patatas selon la recette familiale.
Parmi ses souvenirs marquants figurent ses victoires au classement général de la Copa de España U23, au Memorial Valenciaga et au Memorial Pascual Momparler, qui ont été les tremplins vers le monde professionnel. Cette saison, il a appris au contact de talents comme Thibau Nys, Brennan ou Del Toro, signant des places d’honneur à Terres de l’Ebre (5ᵉ) et à Getxo (6ᵉ).
Quand on lui demande de choisir entre les sensations ou le capteur de puissance, la réponse est claire : les sensations avant tout. Leader désigné du Kern Pharma sur cette Arctic Race, il ne ressent pas la pression… et reste concentré sur son objectif : lever enfin les bras à l’arrivée.
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