À la veille de son retour sur route lors de l’Arctic Race of Norway, Tom Pidcock n’a pas mâché ses mots au sujet des dernières mesures de l’UCI visant à réduire la vitesse et à améliorer la sécurité dans le peloton professionnel.
Le Britannique de Q36.5 Pro Cycling estime que les projets de limitation des braquets et d’imposition d’une largeur minimale de cintre sont un “écran de fumée” masquant des enjeux bien plus importants pour la sécurité des coureurs.
Des mesures contestées
Après une saison 2024 marquée par de nombreuses chutes et incidents, l’UCI prévoit pour 2025 plusieurs changements : interdiction des casques de contre-la-montre en course en ligne, limitation de la hauteur des jantes, restriction de la largeur de fourche, largeur minimale de cintre à 40 cm, et à l’essai dès octobre au Tour du Guangxi, un braquet maximal de 54x11.
Pour Pidcock, ces décisions risquent de produire l’effet inverse :
“Limiter les braquets ne fera que rendre tout plus dangereux. Si on roule tous à la même vitesse maximale, on sera plus groupés, surtout en descente, et ça augmentera les risques.”
Il rejoint les critiques d’autres coureurs et spécialistes qui dénoncent des mesures uniformes inadaptées aux plus petits gabarits, notamment dans le peloton féminin.
“Parlons des vrais problèmes”
Pidcock déplore que le débat se focalise sur la vitesse :
“Le débat sur la largeur des cintres est un écran de fumée. Nous devons parler des vrais problèmes.”
Avec humour, il a même suggéré à son frère que l’UCI pourrait “limiter les glucides pour tout le monde et nous mettre en cétose” pour vraiment ralentir les courses.
Cap sur la Vuelta
Au-delà de la polémique, Pidcock prépare sa deuxième participation à la Vuelta a España. Après une première partie de saison solide sur route et un été parfait en VTT, le champion olympique vise à retrouver les sensations de début d’année :
“Si je peux améliorer un peu ma forme et retrouver les sensations que j’avais, ce serait excellent.”
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