Depuis le dernier Tour de France, l’utilisation du monoxyde de carbone comme possible méthode d’amélioration des performances est au cœur de la controverse. Selon plusieurs rapports, les équipes UAE, Visma et Israel l’auraient utilisé, bien qu’elles aient affirmé que c’était uniquement dans un but scientifique, pour mesurer l’impact des concentrations en altitude.
Cependant, le doute subsiste quant à un éventuel détournement de cette pratique à des fins de performance, sans parler des risques sanitaires liés à une mauvaise utilisation. Face à ces préoccupations et aux pressions de plusieurs équipes, l’UCI a finalement décidé d’intervenir sur le sujet.
Marc Madiot hausse le ton
Parmi les voix les plus critiques sur cette question, Marc Madiot, le manager général de Groupama-FDJ, n’a pas hésité à réaffirmer sa position. “En tant que responsable, j’ai réglé le problème du monoxyde de carbone dans mon équipe en 30 secondes”, a-t-il déclaré dans Bistrot Vélo.
“Il m’a suffi de 30 secondes pour dire à mes coureurs et à mon staff que nous n’y toucherions jamais”, a-t-il poursuivi. “Nous n’avons pas besoin de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) pour résoudre ce problème.”
Madiot ne cache pas son scepticisme envers l’AMA, dont il attend peu d’actions concrètes. Ses propos interviennent alors que l’Agence a récemment fait polémique avec l’affaire du tennisman Jannik Sinner, qui a bénéficié d’une sanction bien plus clémente que celle qu’un coureur cycliste aurait reçue dans une situation comparable.
“Si on fait le calcul, entre les équipes World Tour et les principales formations UCI Pro, il y a environ 25 managers d’équipe. Les 24 autres peuvent-ils affirmer la même chose que moi ?”, s’est interrogé Madiot. “Nous sommes les employeurs, et nous pouvons exiger de nos coureurs qu’ils n’utilisent en aucun cas le monoxyde de carbone”, a-t-il conclu avec fermeté.
Reste à voir si d’autres équipes suivront son exemple et si l’UCI prendra des mesures concrètes pour encadrer définitivement cette pratique.
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