Barbara Guarischi a retrouvé la compétition ce week-end à l’occasion des deux courses en ligne du Festival Elsy Jacobs, au Luxembourg. Elle a aidé sa coéquipière Lach à remporter la première épreuve avant de décrocher une belle 3ᵉ place lors de la seconde. Un retour sur route qu’elle n’avait plus goûté depuis Paris-Roubaix. Mais précisons bien : il s’agissait de vélo de route, car entre-temps, la coureuse de SD Worx a repris son gravel pour participer, avec l’équipe nationale italienne, à une manche des World Series en Sardaigne, intégrée au riche programme du GiroSardegna.
Une parenthèse gravel bienvenue
Un choix inhabituel en pleine période des classiques, mais pour Barbara, c’était l’occasion de rester en forme et de garder le rythme de la compétition. D’autant qu’elle n’était pas seule : sa fidèle coéquipière Elena Cecchini l’accompagnait.
« Ce n’était pas une échappée en douce, plaisante Barbara. C’était une décision prise avec l’équipe. Nous n’avions pas de courses prévues à ce moment-là, puisque les Ardennaises étaient réservées à un autre groupe. C’était donc la meilleure option pour conserver le rythme. »
Facile de passer d’un vélo à l’autre ?
« Pas tellement de difficulté, car on ne parle pas de parcours extrêmes de plus de 200 kilomètres sur les World Series. En Sardaigne, c’était 117 kilomètres, ce qui restait très correct pour nous. Il y avait beaucoup de chemins en terre, mais c’était assez roulant, même si, bien sûr, on ne roule pas aux mêmes vitesses que sur route. »
Une course détendue et un bon entraînement
La participation fut malheureusement limitée, et rapidement, les quatre coureuses de l’équipe nationale italienne se sont retrouvées seules en tête.
« Sur la dernière montée, Elena et moi avons eu des soucis mécaniques, et Debora Piana ainsi que Carlotta Borello ont creusé l’écart. On a tenté de revenir mais il était trop tard. Mais ce n’était pas le but, l’objectif était de profiter de cette opportunité pour s’entraîner en s’amusant, et de ce point de vue, c’était parfait. »
Pas d’inquiétude du côté de SD Worx ?
« Non, car les risques sont présents dès qu’on monte sur un vélo, gravel ou pas. La course n’avait rien de très technique et, de toute façon, un incident peut toujours arriver. Si on devait toujours y penser, on ne prendrait jamais le départ… Il faut rester attentif, mais ça vaut autant pour l’entraînement que pour la course. »
Gravel ou route, même énergie
La confrontation entre routières et spécialistes du tout-terrain n’a pas montré de grandes différences.
« Ce qui a fait la différence, c’est surtout le scénario de la course. Debora est spécialiste VTT, Carlotta vient du cyclocross, mais en réalité, on venait toutes chercher un bon entraînement entre deux rendez-vous de saison. »
Un début de saison solide malgré un coup d’arrêt
Barbara revient aussi sur ses premiers mois de compétition :
« C’était plutôt bon. J’ai beaucoup travaillé sur les classiques belges, avec plus d’un mois sur place. Fin mars, une bronchite m’a un peu freinée, mais globalement c’était une bonne saison. Maintenant, un programme chargé arrive, débuté au Luxembourg. Ce seront des courses sans Kopecky ni Wiebes, donc avec peut-être un peu plus de liberté pour nous. On partira sans capitaine défini, en fonction des sensations et de la course. Ensuite, il y a aussi le Giro d’Italia au programme… »
Barbara Guarischi prouve qu’entre pavés, route et chemins en terre, elle sait s’adapter et saisir chaque occasion de se maintenir au top.
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