Tour de France – Pneus, jantes, tubeless : la chasse aux watts s’intensifie


Sur une course de trois semaines comme le Tour de France, la performance ne repose pas seulement sur les jambes des coureurs. Le matériel, et en particulier les pneus, joue un rôle déterminant. À ce niveau, chaque watt économisé peut faire la différence, notamment grâce à l’optimisation du rendement au roulement, de l’aérodynamisme, mais aussi de l’adhérence dans les descentes ou les sprints techniques.

Certaines équipes n’hésitent pas à utiliser sur leurs vélos de route des pneus initialement conçus pour le contre-la-montre, moins protecteurs contre les crevaisons mais plus rapides. À ce jeu, Continental, fournisseur de sept équipes WorldTour, a dévoilé un nouveau pneu développé pour le Tour en partenariat avec UAE - Emirates - XRG : plus léger, plus rapide, mais aussi plus fragile.

Fait marquant : Tadej Pogacar continue d’utiliser les pneus de contre-la-montre classiques, semblant privilégier la fiabilité à la recherche de gains supplémentaires.

Du côté de Specialized, c’est une page qui se tourne : les équipes Red Bull - Bora - hansgrohe et Soudal - Quick-Step abandonnent les pneus à chambre à air au profit de versions tubeless. C’est une première pour le Turbo Cotton Tubeless, qui succède à une version à chambre utilisée pendant dix ans au plus haut niveau.

Rolf Aldag, directeur sportif chez Bora - hansgrohe, a expliqué que la bande de roulement centrale du nouveau pneu vise à minimiser le frottement, tandis que les flancs offrent plus de grip. Selon lui, ce compromis n’accroît pas le risque de chute.

Enfin, les jantes Hookless s’imposent aussi dans le peloton : sans rebord classique, elles améliorent le flux aérodynamique entre pneu et jante tout en réduisant le poids. Mais elles limitent les options de pression et de pneus compatibles, et ont récemment soulevé des questions de sécurité, notamment après la chute de Joao Almeida (UAE - Emirates), dont le pneu s’est détaché de la jante.

Aucune preuve formelle ne lie cette technologie aux incidents. Ce qui est certain, c’est que la quête du moindre watt se poursuit, quel qu’en soit le coût.

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