Le Tour de France 2025 n’a pas souri à Groupama-FDJ. Pas de victoire d’étape, aucun coureur dans le top 10 du général : le bilan est décevant pour l’équipe française. Valentin Madouas, fidèle équipier et cadre de la formation, s’est confié sur ce Tour raté… et sur beaucoup plus que ça : tactique, sécurité, oreillettes, et son lien avec Wout van Aert.
« C’est une déception, c’est sûr », confie le Breton de 29 ans. « J’étais surtout là comme équipier, pour aider Romain (Grégoire) et Guillaume (Martin). On voulait gagner une étape et jouer le top 10… On est passés pas loin, mais ce n’est pas suffisant. »
Un Tour intense, sans répit
« Ce n’était pas un Tour ennuyeux, loin de là ! », insiste Madouas.
« Tout allait à bloc, tout le temps. Même les premières étapes, censées être plus calmes, étaient nerveuses. Le général s’est emballé dès le début, avec des étapes punchy. Et ensuite, Pogacar a mis tout le monde à la rue en montagne. »
Conséquence : chaque jour, la bataille pour intégrer l’échappée fut féroce.
« Il fallait être devant, sinon tu ne pouvais rien espérer. Résultat, c’était à fond dès le départ. On a fait beaucoup de top 10, mais pas de victoire, et ça, ça reste en travers. »
Oreillettes : pour la sécurité, pas pour la stratégie
Madouas a aussi profité de cet entretien pour donner son point de vue tranché sur les oreillettes.
« Je ferais le Tour sans oreillettes à 100 %. Côté tactique, je trouve ça dommage. On sait tout trop vite : les écarts, qui est devant, combien de secondes… Ça tue un peu le suspense. »
« Mais pour la sécurité, c’est indispensable. On ne connaît pas tous les dangers sur 200 km par jour. On ne peut pas reconnaître 21 étapes. Pour prévenir des graviers ou des virages dangereux, là c’est utile. »
Son souhait ? Garder les oreillettes pour la sécurité, mais revenir à plus d’instinct en course.
Van Aert – Madouas, une admiration mutuelle ?
Dans les coulisses, Wout van Aert aurait confié qu’il signerait Madouas « s’il était directeur sportif ».
« Il l’a vraiment dit ? », sourit Madouas. « Je pense qu’on voit le vélo un peu de la même manière. Il est meilleur que moi dans tous les domaines, mais on a ce côté polyvalent, fiable. Je ne vais pas me battre pour chaque position, prendre des risques inutiles. Lui non plus. »
« Je ne suis pas le meilleur dans un domaine, mais je peux être utile partout. Je crois que c’est ce qu’il apprécie. »
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