Championnats de France U23 : Esteban Foucher raconte sa course et son échappée presque victorieuse à La Tour du Pin


À La Tour du Pin, lors des championnats de France U23, le Normand Esteban Foucher a offert une prestation à la hauteur des grandes courses : lucidité, panache et un sens aigu de la gestion d’effort. Il termine 4ᵉ, mais avec la satisfaction d’avoir joué la victoire jusqu’au bout.

Dès l’annonce du parcours, l’épreuve était entourée d’un trait rouge dans son calendrier :

« C’était un week-end important pour moi. Quand j’ai vu le profil, je savais que c’était un terrain où je pouvais performer. Les dernières semaines, je sentais que je montais en puissance physiquement, et j’arrivais ici confiant. »

La météo, loin de freiner ses ambitions, a joué en sa faveur :

« Un championnat de France, c’est toujours spécial, mais là, avec la chaleur annoncée, je savais que ça pouvait être à mon avantage. 38 degrés, c’est parfait pour moi. J’ai déjà couru plusieurs fois cette saison dans ces conditions et je sais comment gérer. L’important, c’était de ne jamais se mettre dans le rouge. »

Les trois premiers tours, il reste en observation, bien à l’abri :

« Je savais que sur ce genre de course, tout se joue dans la dernière heure. J’ai donc laissé faire au début, gardant mes forces. »

Puis, il passe à l’offensive :

« Après, je suis entré dans le game. J’ai vite senti que j’étais dans un grand jour. Il restait encore 80 km, mais j’ai décidé d’attaquer. Ça n’a pas payé tout de suite, mais je ne regrette pas. »

Le moment clé arrive lorsqu’il sort avec Pierre-Henry :

« Là, j’y ai vraiment cru. On roulait bien, on avait creusé un petit écart… Mais dans les 20 derniers kilomètres, j’ai commencé à coincer physiquement. J’ai été battu par plus fort, c’est tout. »

À chaud, la déception était immense :

« Hier, j’étais franchement dégoûté de faire 4ᵉ. »

Avec un peu de recul, il analyse plus lucidement :

« Il ne faut pas oublier qu’on est une équipe DN1 face à des coureurs en conti devo, qui ont un calendrier beaucoup plus relevé. C’est frustrant, mais il y a énormément de positif à retenir. »

Déjà tourné vers la suite, Esteban affiche ses ambitions pour sa course fétiche :

« Mardi, je cours à Montpinchon, ma course de cœur en tant que Normand. Après un week-end comme celui-là, je n’ai qu’une envie : gagner ! »

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