Ilaria Sanguineti rêve du Milano-Sanremo Women, mais devra gagner sa place


Pour une cycliste née à Sanremo comme Ilaria Sanguineti, Milano-Sanremo Women représente la course de rêve. Lorsqu’elle évoque ses routes, son cœur s’emballe, sa voix trahit l’émotion et son imagination s’emballe jusqu’à visualiser un scénario idéal :

« Je tiens bon sur le Poggio et, pendant que les favorites s’observent, j’attaque dans la descente que je connais par cœur, je creuse l’écart et file vers la victoire. Je coupe la ligne en solitaire, je célèbre et mes amis déchaînent une folie telle que la police doit m’arrêter ! Voilà, c’est ainsi que j’ai rêvé mon Sanremo. Maintenant, parlons sérieusement de la course. »

Une reconnaissance précieuse du parcours

Si Sanguineti a le don de détendre l’atmosphère, elle ne plaisante plus lorsqu’elle est en quête d’un objectif. L’itinéraire exact de cette première édition féminine, prévue le 22 mars, n’a pas encore été dévoilé, mais les rumeurs parlent d’un départ de Gênes pour une arrivée à Sanremo après environ 150 kilomètres.

Fin décembre, Ilaria Sanguineti et Elisa Balsamo ont réalisé une reconnaissance du parcours, un moment clé pour analyser les spécificités de la course. La récente double victoire de Balsamo à la Volta Valenciana renforce encore plus l’idée qu’elle pourrait être parfaitement adaptée à Sanremo.

« Nous avons roulé pendant environ 4h30 sur 140 km, avec le Capo Berta, deux montées de la Cipressa et deux du Poggio avant de rejoindre la zone d’arrivée. L’objectif était d’apprendre les descentes par cœur et de repérer les points stratégiques. J’ai expliqué à Elisa où elle pourrait récupérer, où se positionner et à quel moment il faudra absolument être vigilante. »

La Cipressa, un moment clé

Sanguineti estime que les trois Capi ne seront pas décisifs, bien que le Capo Berta puisse déjà créer du mouvement. Le vent arrière sur la route menant à la Cipressa pourrait rendre la course encore plus rapide.

« Sur la Cipressa, il faudra tenir bon les quatre premières minutes de montée, qui sont les plus dures. Ensuite, ça devient plus roulant avant un dernier petit mur, qu’on appelle ici le ‘chocolatino’. Il faudra rester lucide pour attaquer la descente. »

Selon elle, Balsamo devrait être capable de passer la Cipressa sans encombre, ce qui est de bon augure pour ses chances de victoire.

Le Poggio et les scénarios possibles

Une fois de retour sur l’Aurelia après la Cipressa, le peloton pourrait ralentir afin d’évaluer qui est encore présent. Un groupe réduit d’une dizaine de coureuses pourrait aborder le Poggio ensemble.

Sanguineti imagine plusieurs scénarios :

  • Demi Vollering pourrait attaquer juste avant le sommet du Poggio.
  • Elisa Longo Borghini ou Kasia Niewiadoma pourraient tenter une offensive en descente.
  • Marlen Reusser pourrait accélérer en bas du Poggio pour anticiper un sprint.
  • En cas d’arrivée groupée, Balsamo et Lotte Kopecky seraient les favorites face à Wiebes, Lippert ou Gasparrini.

« Ce sera comme un Nouvel An, tout le monde voudra briller ! » plaisante-t-elle.

Une participation encore incertaine

Malgré son attachement à la course, Ilaria Sanguineti n’a pas encore la garantie de participer à cette première édition.

« À ce jour, seule Balsamo est certaine d’être sélectionnée. Moi, je n’ai pas encore cette course à mon calendrier. J’espère prouver ma valeur sur mes prochaines courses comme l’Extremadura, Oetingen et Nokere. Si je ne suis pas retenue, j’irai directement à l’arrivée pour soutenir mes coéquipières. »

Pour Sanguineti, une chose est sûre : Sanremo reste sa course de cœur, qu’elle y participe ou non.

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