Deuxième du Tour de France Femmes 2025, Demi Vollering (FDJ-Suez) a tenu à livrer, quelques jours après l’arrivée, un long message sur Instagram au sujet du débat autour du poids des cyclistes. Un sujet qui a occupé, selon elle, « environ 80% des questions » lors de la conférence de presse finale.
« Maintenant que j’ai eu quelques jours pour mettre les choses en perspective, voici mon opinion personnelle sur le sujet du poids », commence-t-elle.
« Après le Tour, environ 80% des questions que j’ai reçues portaient sur mon poids.
Si j’avais prévu de perdre plus.
Si ce serait la façon de gagner à nouveau le Tour de France.
Si c’était la clé de la performance à l’avenir.
Je comprends – c’est du sport. Les gens sont enthousiastes et ont des avis.
Mais laissez-moi être claire : je prends, et je continuerai de prendre, toutes les décisions de ma carrière en faisant passer ma santé avant tout. Toujours. »
Vollering poursuit en affirmant qu’elle « n’est pas faite pour être la plus légère du peloton » et qu’elle ne veut pas « forcer son corps à devenir quelque chose qu’il n’est pas ».
« Je cours déjà au plus haut niveau – avec un corps fort, maigre et capable. Nous avons fait tout notre possible pour arriver au Tour dans la meilleure forme possible – pour moi. Chaque coureur fait ça à sa façon. Ce post n’est pas une question de comparaison. Il n’y a pas de chemin unique vers le succès. Je suis profondément reconnaissante pour le corps que j’ai – il m’a apporté tant de belles victoires. Je ne prends pas ça pour acquis. »
Elle explique aussi pourquoi elle a décidé de rendre ce message public :
« Parce que les jeunes filles nous regardent. Elles remarquent ce que nous disons et ce que nous ne disons pas. Ce que nous montrons. Ce qui est célébré comme “la voie” pour réussir. Parfois, ce qu’elles voient plante tranquillement une graine. Elles pourraient ne pas en parler, ou même réaliser que ça devient quelque chose de nocif. C’est pourquoi nous – athlètes de haut niveau, équipes et sport – avons une responsabilité. Nous devons créer des environnements sûrs où les athlètes peuvent poser des questions, parler ouvertement et obtenir les bons conseils – en particulier les jeunes coureuses en développement. »
La Néerlandaise rappelle que « la santé n’est pas toujours visible » et que « la pensée désordonnée peut grandir tranquillement et rester cachée pendant longtemps ».
« Le corps de chacun est différent. Chaque athlète a besoin d’une approche différente. Ce qui compte, c’est de prendre les bonnes décisions pour votre santé, avec le bon soutien. Perdre du poids n’est pas la solution ultime. Pour moi, la performance est bien plus que ça. C’est une question de force. D’équilibre. D’alimentation. De force mentale. Et de récupération plus rapide que tout le monde. Sans cela, aucun nombre sur la balance ne vous rendra plus rapide – ou plus heureux. »
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