À seulement 18 ans, Paul Seixas (né à Lyon le 24 septembre 2006) est devenu l’une des promesses les plus solides du cyclisme français. Déjà champion de France juniors, 8e du Critérium du Dauphiné, et désormais tourné vers le Tour de l’Avenir et les classiques italiennes de l’automne, le jeune coureur de Decathlon AG2R La Mondiale impressionne par sa maturité.
Derrière cette ascension fulgurante, une figure essentielle : Alexandre Pacot, son entraîneur depuis les catégories U17.
Un guerrier venu de Lyon
"Il est encore jeune, mais il est déjà très professionnel", explique Pacot.
Dans l’équipe de développement, Seixas a travaillé les bases : nutrition, récupération, tactique… et son approche est jugée exemplaire.
En dehors des compétitions, Paul est décrit comme calme et posé, attaché à sa famille – en particulier à son grand-père, qui lui a transmis la passion du vélo. La montagne est son refuge préféré, où il aime se ressourcer.
Étudiant… et coureur pro
Malgré son passage direct au WorldTour, Seixas a choisi de continuer ses études, en suivant une école de commerce à distance. Un défi difficile à concilier avec les stages d’entraînement, mais qu’il assume avec sérieux.
“Nous ne voulons pas qu’ils vivent uniquement dans le monde du cyclisme. Ils doivent aussi s’ouvrir au monde extérieur”, insiste Pacot.
Palmarès de Paul Seixas (avant 19 ans !) :
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8e au général du Critérium du Dauphiné (2025)
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Champion du monde junior – Contre-la-montre (2024)
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Vainqueur du Giro della Lunigiana & Liège-Bastogne-Liège juniors
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Champion de France junior – CLM et relais (2024)
Tour de France ? Encore un peu tôt…
Paul a sauté la catégorie espoirs pour passer pro directement. Était-il prêt ? “Oui, il ne voulait pas perdre de temps”, affirme Pacot.
Mais pour le Tour de France, l'entraîneur est plus prudent :
"Ce n’est pas pour tout de suite. Le niveau est très élevé. Il a du talent, mais il lui faut encore un peu de temps."
Ses objectifs à court terme : le Tour de l’Avenir avec l’équipe de France, et peut-être le Giro de Lombardie ou une autre classique italienne en fin de saison.
Un coureur complet
Longtemps vu comme grimpeur, Seixas a également brillé en contre-la-montre. Pas sprinteur, mais excellent partout ailleurs.
“C’est un battant. Calme dans la vie, mais sur le vélo, il se transforme. Il court pour gagner, pour lui ou pour son équipe.”
Avec du calme, du talent et une méthode bien rodée, Paul Seixas trace sa route sans brûler les étapes. S’il reste fidèle à son équilibre, le cyclisme français tient peut-être son futur grand leader.
“J’espère qu’il gardera cette distance avec tout ce qui l’entoure. S’il y parvient, il peut aller très loin”, conclut Pacot.
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