Volta a Portugal 2025 : un manque d’équipes WorldTour qui relance le débat sur l’avenir de l’épreuve


L’édition 2025 de la Volta a Portugal a suscité des critiques pour l’absence de grandes formations WorldTeam ou ProTeam, à l’exception notable de Caja Rural-Seguros RGA. Directeur de course, Joaquim Gomes a répondu aux reproches et évoqué les perspectives pour 2026, alors que plusieurs équipes plaident pour un passage en catégorie 2.HC.

Dans les colonnes de O Jogo, Gomes rappelle que cette évolution n’est pas si simple :

« Monter de catégorie nous intéresse aussi, mais cela nécessite un débat approfondi. La Volta appartient à la Fédération Portugaise de Cyclisme et elle seule peut envisager de changer les dates. Pour attirer plus de grandes équipes, il faudrait renoncer à certaines traditions : se dérouler en août, avec les Portugais en vacances. Sommes-nous prêts à la déplacer en mars ou avril ? »

Il cite l’exemple de la Volta ao Algarve : si elle se disputait en juillet ou août, elle n’attirerait probablement pas autant d’équipes WorldTeam.

La question financière pèse également lourd :

« Les équipes étrangères actuelles coûtent déjà plus de 1 000 € par jour, soit entre 17 000 et 20 000 € sur la course. Pour des WorldTeams, il faudrait compter 40 000 à 50 000 €… et encore, cela ne garantirait pas leur présence en août, sachant que la Volta est très montagneuse, exigeante, et se court sous plus de 30°C quotidiens. »

Un autre facteur complique la donne : l'UCI autorise désormais jusqu’à neuf courses simultanément, dont trois au statut HC ou WorldTour — Burgos, Pologne et Norvège. Les équipes doivent donc répartir leurs effectifs sur plusieurs fronts, et une course de 11 jours comme la Volta demande un engagement plus important que d’autres épreuves offrant un nombre de points UCI similaire sur seulement 5 étapes.

Ainsi, certaines équipes comme Euskaltel-Euskadi ont préféré aller chercher des points en Chine sur une course 2.1 moins exigeante, tandis que Kern Pharma ou Burgos se sont engagées sur le Tour de Norvège.

Le dilemme reste entier : conserver la tradition et l’identité d’une course estivale longue et exigeante, ou réformer pour attirer davantage de grands noms du peloton.

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